Giacometti, d'argile et de feu

Une évocation de la vie du sculpteur de l’Homme qui marche.
De bordel en atelier, tour à tour rongé par l’angoisse et frappé d’euphorie, Giacometti douta toute sa vie durant. S’il traita lors de deux étapes clés de son existence le thème de l’homme qui marche, c’est parce que ces silhouettes déclinées à l’infini symbolisent aussi la quête perpétuelle d’un petit morceau de vérité. Il a provoqué une révolution en matière de sculpture. L’individu est ramené à sa plus simple expression et à des origines proches de l’abstraction, tout en s’inscrivant dans un espace imaginaire. Il se crée une sorte de distance absolue avec les sculptures qui “grandissent” comme par magie quand on s’en approche. “Tout ce que je fais est éphémère et dure le temps d’un lever du soleil, instant de tristesse, mouche qui ne vit qu’une journée, sable qui volète.” Le documentaire a été réalisé à Bergell, où Giacometti eut un atelier jusqu’à sa mort, à Paris où il vécut pendant quarante ans et à New York où son dernier voyage l’avait amené. Bruno Giacometti témoigne sur des aspects méconnus de la vie de son frère. Des extraits de documentaires des années 50 et 60, qui montrent Giacometti au travail, donnent une grande intensité au film