Sans cérémonie

Anne, jeune parisienne, est la sœur de la réalisatrice. Quinze ans après son départ, elle retourne à Tabarka, petite ville du nord de la Tunisie où elle a passé son enfance. Elle est invitée par la famille Askri, dont elle était très proche, au mariage de leur fille aînée. Tout le film raconte l’histoire d’une jeune femme qui peine à retrouver sa place dans un monde qu’elle a quitté enfant, et qu’elle retrouve adulte. Discrète, peu prolixe, Anne n’exprimera sa différence que par une attitude réservée, un peu décalée dans le milieu exubérant qu’elle retrouve peu à peu. La relation proche qu’elle entretient avec sa sœur, qui la filme, permet à celle-ci de saisir avec délicatesse son retour au " pays de l’enfance ". Quelques séquences de voyage, traitées de façon expressionniste (images fugitives, couleurs très saturées), rythment le passage d’une ville à l’autre et évoquent la représentation altérée que l’on a du souvenir.