Un été en Palestine

Israël-Palestine, une histoire à deux vitesses. Dès le commencement du film, mon objectif avoué est de comprendre ce qui freine le processus de paix de l’intérieur et empêche l’entente entre les deux communautés. Le constat final est implacable, aucune place pour la paix. Si le contentieux entre les deux cultures est complexe et multiple, j'ai voulu mettre l'accent sur le problème majeur à mon sens, celui des colonies. C'est en faisant un bilan des structures familiales (garantes de la pérennité culturelle et sociale) de part et d'autre que se révèleront bien des blessures : stress, violences subies, contraintes et récessions économiques. Les enfants, du fait qu'ils représentent l'avenir de toute société, sont toujours le premier objet de mes questionnements. Le parcours de cette réflexion progresse au gré de mes rencontres et de mes questionnements. Je me mets dans la position du voyageur qui découvre un pays et qui, chemin faisant, apporte à chacun la possibilité de se faire sa propre opinion. Pour entrer dans un tel labyrinthe, j'ai choisi d'effectuer un voyage qui part de Jérusalem pour rejoindre Hébron, en territoire occupé, puis de revenir vers une vie plus "normale et insouciante" en m'arrêtant à Tel Aviv. De là, j'ai rejoint la banlieue est de Jérusalem, où un programme incroyable de construction fait sortir du désert de Judée des villes entières destinées aux colons israéliens. On se rend ainsi compte à quel point les distances sont courtes : tout se joue dans un espace grand comme un département français. La spirale de ce voyage nous mène inéluctablement à cette idée qu'alors que le monde occidental tente à grand peine de faire tomber les murs entre les pays, les cultures, ici on construit des murs de béton et de haine