Sous la barbe de Saint-Nicolas

Héros récurrent d’une fête célébrée le 6 décembre, Saint Nicolas reprend du poil de la bête dans une bonne partie de l’Europe du Nord malgré la concurrence déloyale de son descendant américain : le Père Noël.
On a presque oublié que l’évêque Nicolas a vraiment vécu en Turquie, il y a 2 000 ans, et qu’avant d’être un mythe ce fut un humaniste qui défendit ses concitoyens écrasés sous l’occupation romaine.
Pourtant il a un temps été banni par l’Église. Il faut dire que les symboles païens qui s’attachent à son histoire, les rituels de la fertilité qui l’accompagnent en font un bien étrange protecteur. De plus, Saint Nicolas demande des comptes aux enfants. Et son comparse, l’horrible Père Fouettard emmène les méchants garnements au fond de la nuit noire.
Qu’est-ce que cette fantasmagorie signifie ? Et pourquoi donc les fêtes de Saint Nicolas ont-elles à nouveau tant de succès aujourd’hui ?
Et si derrière la mystérieuse légende du Saint se cachait une sagesse antique : “C’est par nous-mêmes que nous devons discerner le bien du mal sans faire confiance à aucun dogme ni à aucune idéologie.”