Commune Présence

Documentaire
    Réalisé par Michaël Dacheux • Écrit par Michaël Dacheux
    France • 2007 • 42 minutes • DV Cam & super 8 • Couleur
Résumé

Une lettre, des lieux, des récits portent parfois les signes d'une action et d'une imagination collectives possibles - signes adressés aux visages tendres et aux questions fragiles du présent.
"Assis dans un train, un jeune homme lit la lettre d’un vieil ami, défunt aujourd’hui, rencontré adolescent. Il va à la campagne visiter les lieux et les témoins d’un passé marqué par l’engagement et par l’Histoire. On aura reconnu le mouvement documentaire typique, souligné par le grain de l’image, la chaleur de couleurs en demi-teintes, par l’usage canonique de la voix off (la lettre lue par le grand René Vautier) : le film qui s’instaure comme archive.
Mais ce jeune homme habite aussi son propre présent. Il y est, entre autres, acteur d’une fiction urbaine qui se construit par bribes. Et son scénario, dans ce qu’on peut en saisir, dans les dialogues qui en surnagent, évoque lui aussi les possibilités d’une imagination et d’une action collectives possibles. Telle est, fermement balancée, l’alternative. Documenter le passé, d’un côté, faire l’inventaire de l’héritage. Se nourrir des questions et des élans légués par les anciens. De l’autre, négocier la transmission de l’héritage, fabriquer un nouvel espace, encore à venir, fictif donc, d’une implication contemporaine, d’une forme politique actuelle gagnée sur les incertitudes, mais jamais à leurs dépens.
Armé de modestie, mais d’une belle et nécessaire ambition aussi, le film de Michaël Dacheux superpose à la fois les temporalités politiques et les modalités du cinéma pour dérouler la suite de questions que son titre, emprunté à René Char, fait résonner comme le programme d’hier autant que celui de notre présente urgence."
(Jean-Pierre Rehm - Catalogue FID Marseille 2008)

"Sitting on a train, a young man is reading a letter from an old friendwhom he met as a teen, and who is now dead. He goes to the countryside to visit the places and meet with those who witnessed a past fraught with history and political commitment.
Early on you recognize the typically documentary move, heightened by the grain of image, the warmth of colours in hushed tones, the canonical use of the voiceover (the letter read by great René Vautier): the film that sets itself as archive. But this young man also inhabits his own present. Among other things, he is an actor in an urban fiction that builds itself by fragments. And his script, or what you may grasp of it from the dialogues which stick out from it, also conjures up the promises of potential collective imagination and actions.
Such is the tightly-balanced alternative. To document the past is, on the one hand, to make an inventory of the heritage, to feed on questions and desirespassed on by the elders. On the other hand, it is to negotiate the transmission of this heritage, to create a fresh space, yet to blossom into existence, therefore imaginary, for contemporary implications, for a modern political form gained over uncertainties, but never at their expense. Full of modesty, displaying a beautiful and necessary ambition too, Michael Dacheux’s film superimposes both political temporalities and cinema modalities in order to unfold the list of questions that his title, borrowed from poet René Char, summons as much as yesterday’s agenda as that of today’s urgency."
(Jean-Pierre Rehm FID Marseille 2008)

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