Nawna (Je ne sais pas...)

Documentaire
    Réalisé par Nazim Djemaï • Écrit par Nazim Djemaï
    France • 2007 • 113 minutes • Vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Cambridge Bay est une ville de l’Arctique canadien où vit une communauté Inuit. Passée récemment du nomadisme à la sédentarisation suite à l’implantation de la Hudson Bay Company – qui a drainé avec elle les forces de l’ordre, les représentants religieux, etc. –, cette population a subi de profondes mutations. L’écart, notamment, entre les générations se creuse, et rend improbable la transmission.
Une telle description ne présente pourtant que l’arrière-fond d’une situation pour un film qui s’emploie à un exercice autre qu’ethnologique ou sociologique. Si l’on y entend différents témoignages, d’Inuits autant que de Blancs venus incarner la force du changement, c’est davantage pour laisser résonner leurs voix dans un espace qui reste le principal objet de l’entreprise. Filmer un paysage de telle manière que s’y laisse voir ce qu’il a pu être autrefois, filmer la mémoire de ce qui demeure encore énigmatique, voilà ce qui ressort dans ces plans à la patience nécessaire.
Rare ambition pour un premier film : superposer les espaces et les temps, ceux de l’ample désolation du désert blanc à sa version moderne, toujours aussi désolée, mais tout autre.
(Jean Pierre Rehm - FIDMarseille)

Cambridge Bay is an arctic Canadian town where a community of Inuit lives. They have recently gone from a nomadic to a sedentary situation following the arrival of the Hudson Bay Company, which has brought with it the forces of order, religious representatives, etc. The Inuit population has thus been subjected to profound changes. Notably, the generation gap has become wider and has made cultural transmission improbable.
However, such a description only presents the backdrop of a film that is engaged in something other than an ethnological or sociological exercise. If we are presented with different testimonies, from the Inuit as much as from the whites who embody the force of change, it is mostly to let their voices resonate in a space that is the principal object of the exercise. Filming a landscape in such a way that one sees what it could have been before and filming the memory of what remains enigmatic, this is what comes out of these necessarily patient takes.
It is a rare ambition for a first film: superimposing spaces on times, that of the ample desolation of the white desert on its modern version that is just as desolate but completely different.
(Jean Pierre Rehm - FIDMarseille)

Sélections et distinctions
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