La Fontaine des innocentes

Jeunes femmes en rupture, zonardes, mais aussi nouvelles saltimbanques sont présentées dans ce film comme un phénomène sociologique nouveau qui "nous interroge". Ce regard à la fois distinct et compatissant, sans toujours éviter le voyeurisme et le misérabilisme, fait donc apparaître les jeunes femmes interviewées comme des cas.
La caméra suit sept jeunes femmes dans leur errance, les remet parfois en scène dans des situations qu'elles ont vécues ; Djida, sans abri et forcée à la déliquance pour vivre ; Laurence, sans abri, diabétique et suicidaire ; Ratapuce, saltimbanque d'un théâtre de rue ; Martine, jeune femme rangée mais punk du samedi au Forum des Halles ; Nicole fille de harki, sans abri depuis qu'elle a refusé de se marier en Algérie ; Josette, de l'Assistance publique, sans abri et alcoolique. Des parcours qui finissent le plus souvent au dépôt de Nanterre. Ce sont des histoires de violences, de vols commis ou subis, de viols à répétitions, de tentative de suicide... auxquelles s'ajoutent des commentaires explicatifs sur les rêves et les impasses.