Lee Kyung Hae - Chronique d'une mort annoncée
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Réalisé par Daniel Tromben Rojas • Écrit par Daniel Tromben Rojas
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France • 2007 • 54 minutes • DV Cam • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Daniel Tromben Rojas - Écriture :
Daniel Tromben Rojas
- Production (structure) :
Chapacan Production Sarl - Coproduction :
Studio Iscream - Diffuseur :
Canal Maritime - Participation :
CNC, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Ayant droit :
Chapacan Production Sarl
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
Qui était Lee Kyung Hae et quelles sont les motivations profondes qui l’ont entraîné à accomplir cet acte définitif ? Comment se définissent exactement les enjeux de la lutte qui a poussé ce petit paysan à sacrifier son existence ?
Autant de questions auxquelles le film tente de répondre en retraçant le parcours de cet homme qui lutta jusqu’à son dernier souffle pour sauvegarder la culture de ses ancêtres et maintenir l’existence de la petite paysannerie.
De fait, Lee Kyung Hae n’était pas réellement un fermier comme les autres. Après avoir suivi de brillantes études universitaires, il avait pris le parti de revenir à la terre. Un vieux rêve qu’il avait réalisé en bâtissant une ferme modèle de 20 hectares à Jangsu, son village en Corée du Sud. Lee avait pour ambition de résister au système libéral en montrant de quelle manière les fermiers pouvaient survivre, développer leur production et être compétitifs malgré la chute des prix agricoles. "Quand il est venu en province pour être paysan et réaliser son rêve, il a rencontré beaucoup de difficultés. Il n’était pas le seul confronté à cette situation, tous les autres paysans l’étaient aussi C’est en voulant résoudre ces problèmes qu’il est devenu le militant des paysans", témoigne sa sœur.
En 1999, Lee fut mis en faillite par la banque et perdit sa ferme. Une faillite liée dans son pays à des importations massives de riz américain subventionné et donc vendu quatre fois moins cher que le riz coréen, entraînant à court ou moyen terme l’extinction pure et simple d’une tradition millénaire perpétuée jusqu’à aujourd’hui par des agriculteurs indépendants. Lee décida alors d’entrer en politique et fut élu trois fois de suite à un siège législatif en tant que représentant des fermiers mais malgré ses efforts, il continuait d’assister impuissant à la débâcle de ses pairs.
La culture coréenne est basée sur le riz qui constitue un mode de vie ancestral et représente 52 % de la production agricole. Au cours de ces dix dernières années, la Corée du Sud a perdu presque la moitié de ses 6,6 millions de fermiers. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 3,6 millions dont la plupart, sous la menace du commerce libéral, sont condamnés à disparaître
This documentary must explain the reasons behind Lee Kyung Hae’s death.
Two agricultural systems are currently locked in confrontation, one being agro industry, needing oversized installations and land surfaces but very few labourers, its goals are obviously those of high profit. Produce is very competitive but is also often highly polluting and additionally either presents risks of genetic modification or poses a threat to biodiversity.
The alternative agricultural model revolves around the family, these are small farmers, producing healthy agricultural produce but which is expensive since non-competitive in light of industrial methods.
The film presents one man's sacrifice to defend a slowly dying culture, faced with the arrival of cheaper foreign products.
We are dealing here with the inequality of opportunity and the imminent disappearance of small farmers and tenant farmers throughout developing countries.
This framework also implies showing two different approaches to the land, one being based on profit and the other seeking to preserve a way of life, irrigating cultural identity