Nuages apportant la nuit

Titre anglais : Night Rising on Clouds
Documentaire
    Réalisé par Stéphane Breton • Écrit par Stéphane Breton
    France • 2007 • 30 minutes • Digital vidéo • Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0001-ECE0-0000-3-0000-0000-S
Résumé

"Un homme marche, ou alors, au contraire, c’est moi qui marche.
Est-ce le jour ou bien la nuit ? Aucune idée.
On dirait une forêt obscure et froide. Une forêt, vraiment ? Et où ça ?
Ou plutôt, moi, où suis-je ? Et eux, qu'est-ce qu'ils foutent là ?
Ça ressemble comme deux gouttes d’eau à un pays lointain. Lequel ?
Celui qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un rêve
que je suis en train de faire. Ah bon.
Me voilà donc parti à la recherche de la barbaque. De la barbaque ? Oui.
Quelqu’un marche, et c’est moi, et la route est longue, et la nuit tombe."
(Stéphane Breton)
"Nous nous trouvons en Nouvelle-Guinée au milieu d’un peuple maussade pourchassé par la pluie, de brumes perpétuelles et de forêt poussant plus vite que les hommes. Ce n’est pas un récit de voyage objectif, complet et chronologique, mettant en scène l’ethnologue et son apprivoisement malaisé, mais le récit des souvenirs et des impressions rêveuses ou drôlatiques d’un voyageur en quête d’intimité dans un monde qui ne lui appartient pas. C’est un récit de voyage intérieur, labyrinthique mais éclairé par la blanche lumière des brumes. Ce ne sont pas des actes mais des sentiments, non des faits mais des images. Ce film est la continuation d’un projet cinématographique de Stéphane Breton commencé dans les hautes terres de Nouvelle-Guinée avec
Eux et Moi (2001) et Le Ciel dans un jardin (2003). Mais, cette fois, le film n’est pas fait d’images en mouvement. La vie qui l’anime vient du rapport poétique entre une narration entêtante et intimiste, au ton lyrique, et des images fixes tirées des photographies en noir et blanc prises au cours de plusieurs années passées en Nouvelle-Guinée. C’est du rapport entre une image morte et un récit vivant que naît le mouvement de la rêverie."
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

Imagine that Charles Perrault and Gustave Doré were walking in the very midst of green luxuriance, somewhere near Beamaapo, which isn't listed on any map, except that of the heart of Stéphane Breton... Nuages apportant la nuit is a primordial tale, one of those we tell children to fill their night terrors, a dream made of rain, of spectral forest, of its “walkers”, a chaos of sensations intermittently pierced by the noises of industrial civilisation (cars, train, etc.) and bathed in a worrying monotonous chant—the music of Karol Beffa. The still, black-and-white images are only provisional supports, the apparitions encountered on the “road”, that which we take, as always, and which weaves the hallucinated tale of a lost world that the narrator intimately knew. A world from which he has had to run away, before he is no longer able to leave, always in search of the meat, the metaphor for the dream /desire that we incessantly pursue—unless it is the opposite. New-Guinea has become a fiction and Breton shapes his film out of it.
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

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