Une brigade si tranquille

Quand on pense "gendarmes", l’image qui vient le plus souvent à l’esprit est celle d’uniformes postés au bord de la route. C’est aussi, via la Une des journaux, celle d’enquêteurs chargés de traquer les criminels. Or, dans la réalité, la surveillance des routes n’occupe que 10 % de leur temps, et la majorité des brigades sont implantées dans des zones rurales, paisibles, où les faits-divers font figure d’exception.
Alors, de quoi est tissé le quotidien de ces gendarmes ? La réponse tient en quelques mots : prévention, service, social.
Un gendarme résume ainsi les choses : "Quand les gens n’ont plus nulle part où aller, ils viennent chez nous, car ils savent que le gendarme répondra toujours."
Le film se déroule à Chauvigny, dans la Vienne, non loin de Poitiers. Une brigade territoriale y est implantée où travaillent treize hommes et une femme. Entre les accidents de la route, les conflits de voisinage ou les violences familiales, ces gendarmes ne chôment pas ! Ils ont conscience d’avoir un avantage sur leurs collègues des grandes brigades : celui de pouvoir récupérer entre deux coups durs.
Le propos est loin du spectaculaire ou de l’exceptionnel du métier, mais plutôt dans ce qu’il compte de plus ordinaire, de plus récurrent. L’essentiel du travail des gendarmes ne nourrit pas les statistiques sur les crimes et délits du ministère de l’Intérieur, mais contribue sans doute à les faire baisser.