Toit et Moi

À Bruxelles, les changements socio-économiques et culturels imposent de nouvelles réalités souvent inattendues, parfois étonnantes ... toujours contrastées, rarement concertées ! Dans certains quartiers, les habitants de revenus modestes, les petits commerçants et les acteurs de terrain partagent désormais l’espace avec des locataires aisés, des antiquaires reconnus et des spéculateurs assidus. Accueillant tous les antagonismes, le territoire entre le Palais de Justice, la Gare du Midi et la Gare de la Chapelle illustre cette schizophrénie immobilière digne de notre cité multi capitale. En effet, du côté populaire (quartier historique des Marolles), on protége son habitation, ses habitudes, ses amitiés, ses traditions. Du côté chic (quartier médiatique de Breughel), on parle rénovation, plus-value et lutte contre la paupérisation. Bien plus qu’un débat sur la modernité dans les villes, cette réflexion est révélatrice de la notion d’habiter. Habiter une maison, habiter une rue, un quartier, une ville ... Et aussi rentrer (chez soi), sortir, rencontrer l’autre. Bref, habiter va au-delà des quatre murs et du toit.