Course de la paix Varsovie-Berlin-Prague

"Il n’y a rien à dire d’un film qui n’est que le reportage d’une grande course cycliste, Varsovie, Berlin, Prague. Ivens a seulement apporté sa contribution de technicien à la cause de la paix, et il ne faut point voir dans cette "course de la paix", un peu laborieuse, la réalisation d’une œuvre d’art de grande envergure.
Les multiples caméras n’ont fait qu’enregistrer ce que pouvaient voir les coureurs cyclistes sur leur passage et le propos des réalisateurs s’arrête là. La bande image est faite des habituels plans sportifs et les flashes sur les villes visitées sont vraiment très sommaires. Pour le commentaire, il ne relève que de la pure technique sportive ou anecdotique, et la musique est hautement descriptive. Parfois nous percevons les quelques mouvements lyriques qui pourraient relever le niveau du film, mais ils sont si brefs qu’on les croit toujours arrêtés dans leur élan" (Robert Grelier, in Joris Ivens, les éditeurs français réunis, 1965).