1428

Documentaire
    Réalisé par Du Haibin • Écrit par Du Haibin
    Chine • 2009 • 116 minutes • Vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0005-14F9-0000-V-0000-0000-I
Résumé

"14:28, c’est l’heure où la terre trembla dans le Sichuan. De magnitude 8, le séisme fit des dizaines de milliers de morts et laissa des millions de personnes sans logement. 1428 de Du Haibin est composé en deux tableaux, avec des personnages récurrents, à commencer par l’inaccessible Wen Jibiao, le Premier Ministre, dont la visite de l’épicentre du séisme, à Beichuan, borne les deux volets. Une mère en larmes cherchant les affaires de son fils dans un dortoir, la récupération du métal dans les décombres, le pillage, le chantage, des paysans expulsés, des récoltes perdues, l’organisation des secours… le premier volet montre la survie des victimes dix jours après le séisme.
Le deuxième volet, tourné deux cent dix jours après, montre un provisoire qui dure, l’appauvrissement des uns et l’enrichissement des autres, l’écart entre les promesses du Parti et la situation réelle des sinistrés, l’arbitraire des décisions. Dans les deux volets, le film stigmatise une politique brutale, unilatérale, massive et inappropriée. La qualité de 1428 tient à son refus de toute hypocrisie compassionnelle. Pas de jugement ici, pas d’a priori, pas de commentaire, mais une chronique minutieuse des faits et gestes, des choses vues, où les valeurs qui constituent une société se révèlent un bien faible rempart face à un cataclysme. Le chaos est moins physique que moral. Il y a, dans le film, un visage, celui d’un jeune homme hagard, en haillons, fantôme errant de la première à la dernière image : notre double." (Yann Lardeau)

"14:28 is the time that the earth shook in Sichuan. The magnitude-8 earthquake left tens of thousands dead and millions homeless. Du Haibin’s 1428 comprises two tableaux, with recurring characters, first and foremost being the inaccessible Wen Jibiao, the prime minister. The first part shows how the victims are surviving ten days after the quake.
The second part, shot two-hundred-and-ten days later, shows an enduring makeshift existence, the gap between the Party’s promises and the disaster victims’ real situation, and the arbitrariness of decision-making. In both parts, the film stigmatises a brutal and unilateral political world, which is both massive and inappropriate. The chaos is less material than moral. In the film, this chaos has a face... that of a haggard young man, a ragged ghost that wanders through the film from its first image to its last: our double." (Yann Lardeau)

Mot(s)-clé(s) thématique(s)
Sélections et distinctions
  • 2010 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
  • 2010 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition Internationale
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