Après la fin
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Réalisé par Anat Even • Écrit par Anat Even
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Israël • 2009 • 50 minutes • Beta digital • Couleur
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Jadis les pharaons mouraient enterrés avec leurs proches. L’image d’effroi de l’emmurée vivante a, depuis, fait le bonheur des scénaristes de Hollywood. Pas de sombre descente ici au fond d’un caveau, d’étouffement sous les sables, mais la montée progressive, bloc par bloc, palier par palier, d’une tour de béton, devant une fenêtre, l’unique point de vue de ce journal filmé, jusqu’à son obstruction complète, l’ironie voulant que les ouvriers qui construisent cette tour soient des Palestiniens. Cette muraille qui se monte inéluctablement sous les yeux de la réalisatrice, mois après mois, ne lui bouche pas simplement la vue, elle l’enferme dans ses souvenirs, au plus profond de sa douleur, après la mort de son frère, potier, sculpteur - et copropriétaire.
Avant d’effacer la mémoire même du lieu - celle du quartier, de ses implantations anglaise, allemande, juive, arabe (rappelée par le passage récurrent de touristes, des documents du Mandat britannique, des photos noir et blanc d’archives), celle de la maison (construite par une famille palestinienne et abandonnée en 1948), celle d’Udi, le frère (présent de deux façons, d’une part par des images de la végétation foisonnante de la cour, fleurs et arbres fruitiers, son œuvre rasée par les pelleteuses du chantier, d’autre part par des extraits de films). Mais ce sur quoi cette fenêtre se ferme bien plus encore que sur le souvenir du frère, encore présent à l’image, ombre récurrente, c’est sur une voix, une voix qui nous parle de ce qui n’est plus, sans corps, sans image - d’outre-tombe…" (Yann Lardeau)
"The terrifying image of the woman immured alive has long delighted Hollywood screenwriters. But here, there is no dark descent here into the depths of a cellar, no slow suffocation beneath the sands. Just the gradual construction of a concrete tower, block by block, storey by storey, in front of a window, which provides the only vista of this filmed diary, until the view is totally obstructed. The irony of fate is that the workers building this tower are Palestinian. The wall that is rising implacably month after month under the filmmaker’s eyes does not simply block her view, but locks her into her memories, into a profound grief for the death of her brother-a potter-sculptor and co-owner-before wiping out the last memories of the place, of the district with its English, German, Jewish, Arab features, of the house and of Udi, her brother." (Yann Lardeau)
Sélections et distinctions
- 2010 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition Internationale
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