Dis-le moi mardi
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Réalisé par Astrid Ofner • Écrit par Astrid Ofner
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Autriche • 2007 • 26 minutes • Super 8 mm • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Astrid Ofner - Écriture :
Astrid Ofner - Image :
Astrid Ofner - Son :
Astrid Ofner - Montage :
Renate Maragh-Ablinger, Astrid Ofner
- Production (structure) :
Sixpackfilm - Ayant droit :
Sixpackfilm
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"En juillet 1920, Franz Kafka passe quatre jours à Vienne, où il retrouve Milena Jesenská. Si la relation passionnée et impossible de Kafka et de Milena nous est bien connue par Les Lettres à Milena et le Journal, ces quatre jours sont restés un secret. C’est ce vide entre les lettres qu’a cherché à combler Astrid Ofner en associant des extraits des lettres de Kafka à des images Super-8 tournées à Vienne par des amateurs ou par elle-même. Ces images tremblantes de la ville et de ses environs, des images de plans d’eau et de berges, de rues, de trains, de pique-niques dans un parc, aux couleurs passées et brumeuses ou au noir et blanc éthéré, comme si un excès de lumière soudain brûlait l’image, nous emmènent moins sur les pas imaginaires de Kafka et de Milena dans Vienne qu’elles ne retracent, dans leur ton mélancolique, dans leur tonalité crépusculaire, le mouvement de cet amour qui renonce à lui-même dans le temps même où il se déclare, le vacillement de cette paix que ronge l’angoisse, l’affaiblissement trompeur de cette nuit qui dévore l’aurore.
"Écrire des lettres, c’est se mettre nu devant les fantômes ; ils attendent ce moment avidement. Les baisers écrits ne parviennent pas à destination, les fantômes les boivent en route", écrivait Kafka à Milena. Ce sont les restes des agapes des fantômes qu’a filmé Astrid Ofner." (Yann Lardeau)
In July 1920, Franz Kafka spent four days in Vienna, where he joined Milena Jesenská. While much is known of their passionate, impossible relationship through Kakfa’s Letters to Milena and Diary, these four days remain secret. It is the spaces between the letters that Astrid Ofner is trying to fill in by associating extracts from Kafka’s correspondence with Super-8 images shot by amateurs in Vienna or by herself. The trembling images of the city and its surroundings—stretches of water and their banks, streets, trains, picnics in a park, either in faded, misty colours or black and ethereal white, as if a sudden excess of light was burning the image—, rather than following the imaginary footsteps of Kafka and Milena in Vienna, retrace, in a melancholy tone and twilight shades, the movement of a love that renounces itself the very moment it is declared, the wavering and anguish-ridden peace, and the deceptive dwindling of night that devours dawn. “Writing letters is like getting undressed in front of ghosts; they await this moment avidly. Written kisses do not arrive at their destination, the ghosts drink them down on the way,” wrote Kafka to Milena. What Astrid Ofner films is the leftovers of this ghosts’ banquet. (Yann Lardeau)
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Sélections et distinctions
- 2008 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition Internationale
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