Grandir

Documentaire
    Réalisé par Dominique Cabrera • Écrit par Dominique Cabrera
    France • 2013 • 92 minutes • Beta digital • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Une famille comme les autres avec ses moments de joies, ses peines et ses secrets. Dominique Cabrera a filmé les siens pendant une décennie avec générosité et sensibilité.

"Il y a six ans, mon frère Bernard qui vit à Boston s’est marié. Nous trois, ses frères et sœurs, on est venu à son mariage, bien sûr, mais on n’a emmené ni les conjoints ni les enfants, pour des raisons de date, d’économie, je ne sais plus... ainsi nous nous sommes retrouvés en Amérique tous les quatre avec papa et maman comme quand nous étions enfants. C’était très heureux. J’avais apporté une petite caméra pour filmer le mariage et je me suis retrouvée à chroniquer la famille de notre enfance. Et quand on est rentrés, j’ai voulu continuer. Je voulais regarder cela, la famille... Regarder leurs visages que j’aimais, que je détestais par moments, qui étaient inscrits en tout cas au plus profond de mon être. J'allais appeler ce film Ô heureux jours !, c'était les paroles d'une chanson qu'on avait chantée au mariage. Ils n’aimaient pas toujours que je les scrute ainsi, que je les photographie autant, que je les absorbe avec cette avidité. Alors, j’ai imaginé que je pourrais plus facilement les filmer dans les circonstances où c’était autorisé, même encouragé : les réunions rituelles de famille. Noël, Pâques, les vacances d’été, les anniversaires... C’était bien suffisant et même c’était mieux, parce que ce que je cherchais s’exprimait peut-être davantage à ces moments-là.
Une famille, une culture familiale, qu’est-ce que c’est ? De quoi c’est fait ? De répétitions, de liens, de transmissions et d’interdits, de souvenirs, de cuisine, de croyance, de violences, de secrets, de temps... Je les aurai finalement filmés pendant sept ans !"
(Dominique Cabrera)

"It all begins with a family reunion that, thanks to the promising novelty of the filmmaker’s brother’s remarriage in the United States, brings together parents and four siblings, who this time have left their respective spouses and children behind. Back in the nuclear family of her childhood, Cabrera thinks she is filming the event but in fact fails to properly activate the camera, as her professional composure falters. Building on these faulty acts as well as a variety of filmic media, the filmmaker creates the texture of a home movie filmed over ten years. Already in her 1995 film diary, Demain et encore demain, Cabrera filmed a simple piece of bread “in order to see it”, as if the camera alone was able to bring order to the chaotic substance of reality. By including in O Happy Days her search in Algeria for the roots of her mother, born anonymously, she cascades this approach down the generations. But this lovingly accumulated footage forcibly takes on an elegiac note: seeing it again means anticipating death on the faces of the living. Is it a coincidence that the filmmaker’s son holds the camera at the end… as if offering a counterpoison?"
(Charlotte Garson - Cinéma du réel )

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