Staline-Tito : la règle et l'exception

À la faveur de la seconde guerre mondiale, Staline va imposer à l'Europe orientale la dictature du prolétariat, c'est-à-dire la sienne. Un seul homme se dresse sur son chemin et ose lui tenir tête. Paradoxe : cet homme n'est pas son adversaire, mais un communiste comme lui, c'est même un militant modèle. Comment et pourquoi le jeune agent du Komintern, devenu maréchal à la tête d'une Yougoslavie minuscule par rapport à l'URSS, est-il parvenu à défier puis à résister à Staline ? Même si le régime soviétique va mettre quarante ans à s'effondrer, le premier coup que lui porte Tito en 1948 est mortel : il provoque la première fissure dans le monolithe soviétique. Tito montre au monde que Staline n'est pas invincible et que l'URSS peut être contrée. Alors que tous les pays d'Europe de l'Est vont continuer à plier l'échine devant les dirigeants soviétiques, le défi de Tito apparaît comme l'exception qui confirme la règle.