La Terre calme
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Réalisé par Ruben Margallo Acebron • Écrit par Ruben Margallo Acebron
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Espagne • 2013 • 72 minutes • HDCam • Couleur
- Réalisation :
Ruben Margallo Acebron - Écriture :
Ruben Margallo Acebron - Image :
Haliam Pérez - Son :
Ruben Margallo Acebron - Montage :
Patricio Bottos
- Production (structure) :
Rucs Collective - Ayant droit :
Rucs Collective
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Cette chronique familiale dans une communauté rurale du Nicaragua s’ouvre sur un plan surprenant – un paysage à la beauté si paisible que seule une énorme tête de statue émergeant des eaux suggère la gravité de l’inondation qui l’a dévasté. Dans le quotidien de don Sebastian, de son épouse et de leur cadet (le seul de leurs dix enfants à n’avoir pas quitté le pays), les allées et venues des volailles, le cochon à tuer ou les matchs de football télévisés tissent une temporalité cyclique, hors de l’Histoire. La énième victoire électorale des Sandinistes entendue aux nouvelles (On a encore gagné !, Daniel Ortega) semble participer de ce retour du même qui confine à l’absurde. Pourtant, comme l’inondation qui ouvre le film, ce fragment de vie politique dont la radio se fait le faible écho, constitue l’un des rares liens avec l’extérieur. La qualité d’écoute du réalisateur, sa patience, rendent palpable une tension dans l’immobilité même de cette famille. Une grande partie de la vitalité, des affects de Sebastian et des siens ont été eux-mêmes ravagés par la force centrifuge de l’exil. La quiétude de cette terre menace à tout moment de se figer en immobilité mortifère."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)
"This family chronicle, set in a rural community in Nicaragua, opens with a sur- prising shot – a landscape so peacefully beautiful that the only sign of the severe flooding that has devastated it is the enormous head of a statue just visible above the waters. In the day-to-day life of don Sebastian, his wife and their youngest son (the only one of their ten children that has not gone abroad), the comings and goings of their chickens, the pig to be slaughtered and the televised football matches weave a wheel of time detached from history. The umpteenth Sandinist election victory on the news (We Have Won Again! Daniel Ortega) seems to reinforce this unchanging cycle bordering on the absurd. Yet, like the opening shots of the floods, the fragment of political life faintly echoed by the radio is one of the rare links with the outside world. The filmmaker’s keen sense of listening and patience give a palpable feel to the tension underlying to the family’s immobility. A large part of the vitality and emotions of Sebastian and his family has been devastated by the centrifugal force of exile. The peacefulness of this land threatens to freeze into a deadly immobility from one moment to the next."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)
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Sélections et distinctions
- 2013 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
- 2013 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition internationale Premiers films