Un nouveau produit

Titre original : Ein Neues Produkt
Titre anglais : A New Product
Documentaire
    Réalisé par Harun Farocki • Écrit par Harun Farocki
    Allemagne • 2012 • 36 minutes • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Un an durant, Harun Farocki suit les réunions de Quickborner Team (QT), société de consulting de Hambourg qui développe un nouveau "produit". Fini le bureau fixe et personnalisé, bienvenue dans des firmes dont les 80 000 mètres carrés constitueront le bureau nomade de tout employé, autorisé à faire un jogging pendant le travail pour booster sa productivité. Grâce aux croquis colorés d’un "facilitateur visuel" (sic), le concept tente de s’affiner, mais la novlangue se prend les pieds dans un tapis de métaphores : la culture d’entreprise serait "un manteau", le chef, une "huître" capable d’"accepter un grain de sable pour produire une perle", et un concours d’architectes une "clôture que personne ne veut peindre mais qu’à la fin, tout le monde veut peindre"... À la fois grotesque et rébarbative, cette rhétorique qui masque une idéologie coercitive fait en réalité froid dans le dos : quand QT décide de s’appliquer "en interne" la flexibilité que sa conception de l’espace et des rapports hiérarchiques implique, c’est au bon vieux paternalisme qu’elle taille des habits neufs – des habits bruns, de surcroît."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

"For a whole year, Harun Farocki follows the meetings of Quickborner Team (QT), a Hamburg-based consulting firm that is developing a new “product”. The time of fixed, personalised offices is over. Welcome to the firms whose 80,000 square metres offers a nomadic office to all their employees, with authorised work-time jogging to boost their productivity. The coloured drawings of a “visual facilitator” (sic) help to flesh out the concept, but the newspeak trips up on a carpet of metaphors: corporate culture is a “coat”, the boss an “oyster” able to “take in a grain of sand to produce a pearl”,and a narchitectural design competition a “fence that nobody wants to paint but, in the end, that everyone wants to paint”... Both grotesque and off-putting, this rhetoric masks a coercive ideology and sends a chill down the spine: when QT decides to implement “in-house” the flexibility inherent to its concepts of space and line relationships, a good old note of paternalism steps into the design of their new attire – with brown clothes, to boot."
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)

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