Dans les orties et sur l'asphalte

Le film est un paysage que l’on révèle et qui se découvre d’un pas alerte et décidé. Collines succédant aux vallées. Premier refuge. Un livre de Régis Debray sur la frontière. Plus tard, une nouvelle d’Edgar Poe qui raconte une expédition périlleuse aux confins du monde et de la raison.
Plus tard encore, quelques pages retenues de l’œuvre de Robert Walser. Le poète qui mourut d'épuisement dans la neige après une longue marche.
Mais on n’a pas voyagé seul. Plutôt en bande, attentif au rythme, à la foulée, au souffle des promeneurs bienveillants qui nous ont accompagnés.
Alors parfois, au détour d’un sentier, on s’est émerveillé soudain de la cohérence d’un paysage traversé, des hasards conjugués et des mystérieuses correspondances qu’ils dessinent.