Hasta El Sol Tiene Manchas

Titre anglais : Even The Sun Has Spots
Documentaire
    Réalisé par Julio Hernández Cordón • Écrit par Julio Hernández Cordón
    Guatemala, Mexique • 2011 • 62 minutes • Vidéo HD • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Depuis ses premières fictions, Gasolina (2008) et Marimbas del Infierno (2010), très remarquées, Julio Hernandez-Cordon reste fidèle à son univers. Des adolescents en déroute, soumis à la nécessaire débrouille ; le comique superposé au pathétique ; un regard documentaire organisant une fiction délibérément ouverte ; l’usage de ces figures perdues comme allégories implicites du destin du Guatemala. Ce dernier opus ne déroge pas à la règle, même si, pour la première fois, tout est signé par l’artifice : tournage en studio, décors en deux dimensions, couleur jaune souveraine, utilisation de masques, schématisation des personnages et des situations, renvoi politique direct (une séquence d’archives ouvre le film), etc.
Parmi la petite tribu qui peuple allègrement cette fable, deux personnages se distinguent. Pepe Moco, handicapé mental, fait la publicité pour un candidat aux présidentielles qui a promis d’organiser au Guatemala sa Première Coupe du Monde de football. Beto est un gamin qui arpente une ville dessinée à la craie, pour y graver sur ses murs son mécontentement, tout en agressant les passants à coups de balles. Les deux deviennent rapidement complices, pour évoquer tant le passé que le présent d’un pays qui fait mal. Mais, une fois encore, ce scénario minimal sert d’alibi à fabriquer une œuvre qui mélange, comme chez Brecht, bien des registres, tous joyeusement "distanciés" : une poésie aux accents mélancoliques, des déclarations sur le cinéma, la possibilité de faire un film entre amis."
(Jean-Pierre Rehm - FIDMarseille 2012)

"Since his first fiction films, Gasolina (2008) and Marimbas del Infierno (2010), that did not go unnoticed, Julio Hernandez-Cordon stays true to his world. Adolescents on the slide, submitted to the necessary mayhem, comedy overlaid with the pathetic, a documentary viewpoint that organises a deliberately open fiction; using these lost souls like implicit allegories of the destiny of Guatemala. This last offering is not an exception to the rule, even if, for the first time, it is stamped with artifice: shot in a studio with 2D sets, the colour yellow reigning supreme, the use of masks, the schematisation of characters and situations and a direct political message (a sequence of archive footage opens the film.), etc.
Among the little tribe that gaily play out this fable, two characters stand out. Pepe Moco, a mentally handicapped boy, who makes an advert for one of the presidential candidates who promises to organise the first World Cup in Guatemala. Beto is a kid who scales a town drawn in chalk, venting his spleen on its walls, threatening passersby with balls. The two of them soon  become very close evoking the past and present of a country that does harm. However, once again, this minimal script serves as an alibi an excuse for making a work that mixes, as did Brecht, different registers, all blissfully ‘distanced’: a poem with melancholic accents, declarations on the cinema, the possibility of making a film amongst friends.
(Jean-Pierre Rehm - FIDMarseille 2012)

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