Au centre de la terre

Titre original : Al centro de la tierra
Titre anglais : To the Center of the Earth
Docu-fiction
    Réalisé par Daniel Rosenfeld • Écrit par Daniel Rosenfeld
    Allemagne, France, Pays-Bas, Argentine • 2015 • 82 minutes • 2K • Couleur
Résumé

Un père et son fils. Le ciel et la terre. Une caméra et quelque chose de très difficile à capter : la croyance.

"La fiction sait, quelquefois, faire droit à la délicatesse. Le scénario n’est plus alors là pour faire claquer bruyamment les fouets de l’intrigue et appuyer ses arabesques, mais plutôt pour laisser sourdre des mouvements infimes, apprivoiser des douceurs, faire place à une mélancolie sans autre motif que l’existence elle-même. C’est ici ce que réussit Daniel Rosenfeld de manière discrète et poignante. Face à des paysages minéraux sublimes, le cinéaste argentin a placé un homme d’un certain âge, ses jeunes garçons et quelques rares autres personnages. Détail d’importance toutefois, cet homme d’expérience est animé d’une croyance : il pense avoir vu des extraterrestres, il pense les avoir filmés, il projette de trouver le secret de leur tourisme chez nous. Ses enfants regardent leur père, et le filment aussi. Très peu de paroles sont prononcées, non par appétit d’une gravité mutique, au contraire : parce qu’on saisit bien qu’il s’agit avant tout de surface, surface de la terre, surface du ciel, surface des images. Et de comment une existence toute entière, y compris dans la foi qui l’anime à en percer la signification, peut souhaiter se mesurer à une autre dimension. Cette autre dimension, on l’aura saisi assez tôt grâce à l’humour affectueux que distille Rosenfeld, croise celle du cinéma, qu’il s’agisse de la vidéo manipulée par les protagonistes, ou la cinégénie des paysages qui ressemblent à des citations de films de science-fiction, tombeaux pour l’œil."
(Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2015)

A father and his son. Sky and earth. A camera and something very hard to film: faith.

"Fiction can sometimes do justice to refinement. The screenplay isn’t there anymore to crack the whips of the plot and intensify its ornamentation, but rather to induce tiny movements, to seize subtleties, to give way to melancholy with no other motive than existence itself. Here is what Daniel Rosenfeld achieves in a discreet and harrowing manner. Within sublime stony landscapes, the Argentinian fi lmmaker placed an elderly man, his young boys and a few other characters. But an important detail is that this experienced man is driven by a belief: he thinks he saw aliens, he thinks he fi lmed them, he plans on finding the secret of their tourism in our world. His children look at their father and fi lm him, too. Very few words are pronounced, not as a desire for mutistic solemnity, quite the opposite: because we understand very well that it is mostly about surfaces – surface of the earth, surface of the sky, surface of the images. And about how a whole existence, including in the faith prompting him to penetrate its meaning, can wish to confront another dimension. That other dimension – we’ll grasp it soon enough thanks to the affectionate humour exuded by Rosenfeld – intersects with the cinematic dimension, either through the video handled by the protagonists, or through the cinegenic aspect of the landscapes which look like science-fi ction films’ quotations, tombs for the eye."
(Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille 2015)

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