Les Sentiers de la mémoire chinoise

Dernier volet de la trilogie de Zhang Wenqing et Michel Noll consacrée à la Grande Muraille de Chine… Ses fonctions ont pris un nouvel essor avec l’arrivée des Ming, au XIVe siècle qui construisirent de véritables fortifications autour de villes de garnison le long de la Muraille, accueillant ainsi la plus grande partie de l’armée qui comptait à ce moment-là près d’un million d’hommes. Puis les Ming furent chassés par les Qing de Mandchourie, qui s’installèrent durablement à la Cité interdite et au Palais d’été de Pékin, et qui, avec les changements extraordinaires qu’apportait le XXe siècle, deviendraient les derniers empereurs de l’Empire… Au XXIe siècle, quelle place donner à la Muraille alors que la Chine est devenue la deuxième puissance mondiale en termes économiques, et que les guerres se pratiquent avec des drônes, des missiles et des satellites ? Nous rencontrons toujours des gens du Nord qui nous font comprendre que la Muraille a changé de dimension. Avec un conteur-journaliste et un projectionniste de cinéma ambulant, nous devinons que les fêtes traditionnelles - fête du dragon, le nouvel an - mais aussi les mariages, les anniversaires et les autres festivités familiales ou communautaires, sont les dépositaires de la mémoire vivante, captée et orchestrée par la Muraille. Au fil des siècles, elle est devenue la référence identitaire des Chinois, quelles que soient leurs croyances. Elle est aujourd’hui la métaphore de l’ensemble des coutumes et traditions millénaires de la Chine…