Bunkers

Une immersion sensorielle et subjective dans la vie suffocante d’un abri souterrain dans lequel des requérants d’asile sont parqués lors de leur arrivée à Genève. Le film invite à vivre les angoisses de Mohammad qui se remémore, mot à mot, son expérience de vie souterraine. À l'aide d'images prises au téléphone portable par des réfugiés, trouvées sur internet, images étroites et hésitantes, encadrées de deux imposantes bandes noires, le film traite de l'asile de manière subjective en parlant de l'angoisse, de l'attente et du cauchemar. L’atmosphère est soutenue par une intense bande sonore, composée uniquement à partir de bruits réels de bunkers. Des sons qui d'insidieux deviennent obsédants, oppressants. Le film rappelle des moments sombres de notre histoire collective et interroge la place laissée aux requérants d'asile dans l'Europe contemporaine.