Le Journal de Théodore Kracklite

Le Journal de Théodore Kracklite est le récit d’une mission archéologique en Sicile. L’expédition y découvre les restes de l’Elephas Falconeri, une espèce d’éléphant nain (la taille d’un Épagneul) endémique aux îles méditerranéennes. Quelques années avant notre ère, l’Elephas fut rayé de la surface du Globe. La raison nous est toujours inconnue. Originaire d’Afrique, cet éléphant a rejoint la Sicile et Malte par des isthmes, et probablement à la nage sur de courtes distances. Au Pléistocène, le niveau de la mer était nettement plus bas que celui que nous connaissons, et des bras de terre reliaient la France à l’Angleterre, la Sicile à l’Italie et à l’Afrique. Mais Kracklite n’est pas simplement un explorateur, c’est aussi un théoricien qui il propose des associations audacieuses : et si l’éléphant nain était lié aux mythes de géants peuplant les légendes siciliennes ! Et si l’Elephas Falconeri, dont la boite crânienne est percée d’un large orifice central par lequel passe la trompe de l’animal, avaient fourni aux grecs - qui peuplaient l’île du temps d’Homère - le matériau propice à la légende des cyclopes de l’Odyssée (ce trou au milieu du crâne devenant l’orbite de l’unique œil des géants) ? C’est d’ailleurs dans les grottes à demi englouties, où vivaient les cyclopes - dont le fameux Polyphème de l’Odyssée - qu’on a retrouvé les crânes des mini-pachydermes. En quête d’une révélation sur les origines des civilisations antiques, Kracklite va progressivement opter pour une vision du monde qui substitue à la raison le mystère et la magie. À la lisière de la science-fiction, son récit nous plonge dans l’histoire de l’art antique et dans les mythes fondateurs de la civilisation européenne.