Brillo Brillo

Le cinéma est une affaire de rencontre. Avec des êtres, des lieux, des villes.
L’été 2016, à La Paz, nous avons filmé quatre cireurs de chaussures boliviens qui travaillent chaque jour dans la capitale. Travailleurs précaires faisant un métier de fortune, ils se nomment Alecks, Alejandra, Silvia et Victor. D’eux, on ne sait pas grand-chose.
À mi-chemin entre l’observation et l’interaction, Brillo Brillo est un film dans lequel on entre par le milieu.
Caméra au sol, pliée en deux près du "cajon" qui leur sert pour cirer les chaussures, le film tente plutôt de frayer une voie pour saisir au plus près leur quotidien. Il en résulte un film dans lequel leurs gestes et leurs paroles nous sont restituées dans de longues séquences. Au nombre de neuf pour un film d’une heure et quart, Brillo Brillo fait le pari de restituer des fragments de cinéma à même de rendre sensible la présence des êtres, leur singularité et leur altérité. Pour faire du cinéma une affaire de rencontre.