A Great Day in Paris
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Réalisé par Michka Saäl • Écrit par Michka Saäl
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Canada (Québec) • 2017 • 76 minutes • Couleur
- Réalisation :
Michka Saäl - Écriture :
Michka Saäl
- Production (structure) :
Michka Saäl - Ayant droit :
Michka Saäl
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
Entre Paris et le jazz existe une histoire d’amour presque centenaire. La Ville Lumière a vu arriver de nombreux jazzmen américains qui s’y sont installés, une tradition qui continue encore aujourd’hui. C’est ce qu’a voulu célébrer le saxophoniste Ricky Ford en conviant pour une photo historique, plus de 75 musiciens américains venus vivre en France progressivement depuis les années 1970. Parmi eux figurent des artistes de renom comme Bobby Few, pianiste ; Sangoma Everett, percussionniste ; Kirk Lightsey, pianiste ; Steve Potts, saxophoniste ; etc. Sur le modèle de la célèbre photographie réalisée en 1958 par Art Kane à Harlem avec 57 légendes du jazz encore en activité, Michka Saäl et le photographe français Philippe Lévy-Stab ont entrepris de réunir sur un escalier de Montmartre ces artistes installés en France. Ainsi, avant même sa sortie en salles, ce documentaire était déjà entré dans l’histoire du Jazz pour avoir rendu possible cette réunion historique de musiciens à Paris en 2008.
Cependant, l’enjeu pour la réalisatrice est d’utiliser ce moment comme prétexte, ou plutôt comme aboutissement, d’un film qui s’intéresse d’abord à la vie quotidienne de ces musiciens en France. Et, comme toujours chez Michka Saäl, il existe un autre degré de réflexion, plus sensible, qui vient convoquer les souvenirs. Ceux d’une Amérique qu’ils ont choisi de quitter en lui préférant la France. Quelles sont leurs motivations profondes ? Beaucoup de ces artistes Afro-Américains, en voyageant pour se produire en public, avaient pris conscience que vivre dans une société raciste n’était pas une fatalité. En France, ils se sont sentis respectés en tant qu’artistes noirs. "Loin des yeux, loin du cœur", leur vie en exil a créé un fossé avec l’Amérique, les liaisons sentimentales ou les collaborations artistiques se nouant en Europe. Mais ce qu’ils ont conservé de leur Amérique, c’est la musique. C’est pourquoi il s’agit aussi d’un film musical, qui laisse une large part aux extraits de concerts et performances, notamment dans le village de Toucy, en Bourgogne, où Ricky Ford invite ses amis musiciens tout au long de l’année... Avec subtilité et douceur, Michka Saäl nous raconte une histoire de musique et d’amitié, qui pose la question de l’exil artistique.
(Guilhem Brouillet)
It all started with a celebrated photo and a nomadic friendship of more than 30 years between the jazzman Ricky Ford and the filmmaker Michka Saäl. Working for Esquire magazine, Art Kane brought together 57 jazz legends on the steps of a building in Harlem in 1958. In an homage 50 years later, Ricky Ford, with help from French photographer Philippe Lévy-Stab, gathered 75 American jazzmen and jazzwomen living in France for their own historic photo on the steps of Montmartre. Michka Saäl wanted to make a film that witnessed this event and explored the question of artistic exile. It took her 10 years to finish this film where passion for music and the transmission of ancient knowledge cement the bonds of friendship.
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Sélections et distinctions
- 2018 • DOC-Cévennes - Festival International du Documentaire en Cévennes • Lasalle (France) • Séance spéciale
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