J'ai le cafard

La réalisatrice hongkongaise Angie CHEN propose un portrait bien original d’un autre artist de Hong Kong, Yang WONG. Il s’agit d’un homme complexe qui résiste aux définitions standard, car il est à la fois peintre, directeur artistique, scénographe, écrivain, musicien et photographe. Un véritable homme de la Renaissance qui exprime sa créativité sous de multiples formes.
Le film nous révèle des traits de la personnalité de Wong et de ses œuvres en montrant, entre autre, des fragments de ses premières années en France. Il le suit également à l’ouverture de son exposition à Macao. Au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, des éclats et des disputes, l'égocentrisme et l’humilité étonnante mais aussi l'amour et la trahison émergent devant nous et deviennent le ciment de cette maison de cartes.
Il s’agit d’un film sur la complexité humaine, les doutes, l’amour, la haine, l’incertitude, la pauvreté et le talent, tant du point de vue du cinéaste que de son sujet. Il dépeint un artiste comme une personne complètement libre d'esprit qui veut créer et célébrer la vie. C'est aussi un va et vient entre le cinéaste et son ami de longue date, Wong, qui, avec un air d'indulgence, essaie d'éviter de s'exposer à la caméra. Du coup, le film devient aussi un jeu de chat et de souris entre le cinéaste et son sujet: l'un tente de capturer, l'autre de s’évader.