Hurlements en faveur de Sade

Titre anglais : Howlings for Sade
Documentaire
    Réalisé par Guy Debord • Écrit par Guy Debord
    France • 1952 • 64 minutes • Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Ce film est composé de séquences d'écran blanc, durant lesquelles sont énoncées par quelques voix off des phrases provenant du Code civil ou de romans d'autres auteurs, alternant avec des séquences à écran noir silencieuses. La durée totale des périodes blanches n’excède pas une vingtaine de minutes qui sont réparties par courts fragments dans 40 minutes de silence. La dernière séquence, qui est noire, est longue de 24 minutes. La première apparition de l’écran blanc est accompagnée d’une improvisation lettriste de Gil J. Wolman, en solo. Le film ne comporte aucun accompagnement ou bruitage, les deux premières répliques constituant seules le générique.
La première présentation du film, le 30 juin 1952 au ciné club d'avant-garde du Musée de l'Homme à Paris, provoque scandale et indignations. Elle est interrompue dès les premières minutes par une bagarre générale, et ce n'est que le 13 octobre de cette même année qu'une projection intégrale du film est réalisée.

Hurlements en faveur de Sade anticipates Debord’s later theory of détournement (literally, “hijacking”), which, together with artist Gil J. Wolman (1929– 1995), he developed from 1956 onward. The film’s soundtrack repurposes citations from the French civil code and juxtaposes them with aphorisms about love that mock the rigidity of the legalisms, but which still do not add up to a coherent narrative. Furthermore, Debord’s intention of sabotaging the capacity of film to project and construct meaning is announced on the voiceover by a young girl who remarks that “no one talks about Sade in this film,” affirming the artist’s rejection of cinema’s dependence on tropes of communication.

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