The Sun and the Looking Glass – For One Easily Forgets But the Tree Remembers

Documentaire
    Réalisé par Milena Desse • Écrit par Milena Desse
    Palestine, Belgique • 2020 • 23 minutes • Super 8 mm & 35 mm & HD • Couleur
Résumé

"Ein Qiniya, petit village palestinien de Cisjordanie, occupé depuis 1967, c’est le décor où Milena Desse va mener une enquête : comment déchiffrer les traces inscrites pour en restituer l’Histoire ? Comment mettre en lumière, comme on dit, de tels lieux ? Décidée à déplier les couches et à décrypter les replis comme autant d’indices d’une histoire ensevelie, voici la jeune cinéaste à oeuvrer en archéologue, munie d’une loupe et d’une caméra. Dans un jeu de proche et de lointain que programme le premier plan, le film se fait scrutateur et détective. Et tour à tour de se focaliser – gros plans vus à travers la loupe – sur des vestiges exhumés, ici un débris de métal rouillé, là un étui de balle rongé, à en repérer des survivances, comme ces ânes ou ces traces peintes sur des murs de bâtiments restaurés, à signaler la fragilité des restes dissimulés et leur force d’insistance à témoigner comme dans un palimpseste. Mais la loupe se fait autrement encore révélatrice, grâce aux rayons du soleil, à faire naître du texte. Une lumière, métaphore et outil, on l’aura compris, par laquelle advient le récit de ce que furent ces lieux, noircissant une feuille blanche où surgissent sous nos yeux, mot à mot, les phrases de ce qui en fut la chair. Jeu de va-et-vient, celui du temps repris à rebours avec l’apparition des mots qui s’impriment sur ces pages, alors que se fait entendre un monde de murmures, de bruissements, de crépitements, comme autant d’échos indistincts et insistants de ce qui sourd. À l’instar des arbres du titre dont les écorces, pelures devenues parchemins involontaires, s’avèrent être les témoins inopinés des chaos et des revers de l’Histoire."
(N.F. - FIDMarseille)

"Ein Qiniya, a small Palestinian village in the West Bank, occupied since 1967. This is where Milena Desse is to make her own enquiries: how can one decipher remaining traces and reconstruct History? How can one shine a light, as they say, on such places? Determined to unfold the layers and work out the creases like so many clues about some buried history, the young director strives like an archaeologist, equipped with a magnifying glass and a camera. In a game of up close vs. far-off, launched right from the very first shot, the film becomes a scrutinizing detective in its own right. In turns, it focuses – with close-ups through the magnifying glass – on unearthed remnants, here rusty scraps of metal, there an eroded cartridge case, trying to spot relics of the past, like donkeys, or traces painted on the walls of restored buildings, and to show the frailty of the hidden remains and their stubbornness to bear witness, like in a palimpsest. But the magnifying glass becomes even more revealing, thanks to rays of sunshine, and produces a text. Light, as both a metaphor and a tool, obviously, generates a tale of how this area was like once, filling a white page, word by word, with sentences about what used to give body to this place. Going back and forth, like time itself going backwards at the pace of words filling pages, while we can hear a world of whispers, rustles, crackles, like so many indistinct yet insisting echoes of what is resurfacing. Like the trees in the title, whose bark is like peels that have turned involuntary into parchments, making them the unexpected witnesses of the chaos and pitfalls of History."
(N.F. - FIDMarseille)

Sélections et distinctions
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