Elle s'appelait Sirima

Le film retrace le chemin de Sirima vers son destin tragique. Sirima, franco-sri-lankaise, est une jeune chanteuse de 24 ans, poignardée par son compagnon, dans la nuit du 6 au 7 décembre 1989, quelques semaines après la sortie de son premier album, A Part of Me.
La voix de Sirima a laissé un souvenir très fort dans l’esprit des passagers du métro Chatelet-Les Halles qui l’ont entendu chanter lorsqu’elle y faisait la manche. Le métro, sa première scène, son premier public. Sa voix, sa personne y enthousiasme un musicien professionnel, le saxophoniste Philippe Delettrez en qui elle va avoir confiance. Ils composent ensemble, écrivent et enregistrent un album au studio Davout avec de grands musiciens et un orchestre symphonique, tout va très vite.
La même année, en 1987, Philippe Delettrez a mis en relation Sirima avec Jean Jacques Goldman qui cherche une chanteuse pour un duo. Sirima a aussi un compagnon et un fils avec lui, Kym, d’un an. Aujourd’hui, elle est uniquement connue du public pour être celle qui accompagne Jean Jacques Goldman dans sa chanson et son clip Là-Bas mais sa musique, son nom, sa personne sont totalement oubliés, effacés par le meurtre. L’ensemble du film va avancer pendant une nuit, en forme de tragédie musicale, laissant la place au visage, à la voix de Sirima pour aller à la rencontre de ceux qui l’ont connue. La musique de son album inspirée de la culture de la comédie musicale américaine porte des textes autobiographiques terriblement prémonitoires. Ils racontent les violences conjugales, ils prédisent le féminicide dont elle sera victime quelques semaines après avoir réalisé son rêve, un album avec les chansons qu’elle écrit depuis des mois.
Durant une nuit à Paris le film va longer des murs avec des collages contre le féminicide et suivre Sirima faisant écho à toutes ces anonymes victimes de féminicides.