La Colline
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Réalisé par Julien Chauzit • Écrit par Julien Chauzit
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France • 2021 • 76 minutes • Couleur
- Réalisation :
Julien Chauzit - Écriture :
Julien Chauzit - Assistanat de réalisation :
Camille Souvestre, Anouk Witkowska-Hiffler - Image :
Camille Sisman, Julien Ticot, Cyril Pedrazzini - Son :
Adèle Le Goff, Cécilie Guin, Chiara Nardo, Nathan Alhachimi - Montage :
Mathilde de Brancion, Julien Chauzit - Interprétation :
Ilan Couartou, Solène Salvat, Matteo Gaya, Mélisande Dorvault - Musique originale :
Martin Mahieu - Mixage :
Clément Ghirardi, Hugo Debrie - Étalonnage :
Lisa Billuart-Monet - Montage son :
Saoussen Tatah, Quentin Lachery, Cécilie Guin - Sound design :
Quentin Lachery
- Production (personne) :
Julien Chauzit, Julien Ticot - Production (structure) :
Les films du jeu - Ayant droit :
Les films du jeu
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
Mélisande, Ilan et Matteo, la vingtaine, passent leurs vacances à Martigues. Ils rencontrent Solène, une jeune parisienne en villégiature dans la région. Un soir de promenade, ils font au creux des collines une découverte qui les plonge dans une inquiétude sourde…
"Pour son premier film, Julien Chauzit réunit quatre jeunes adultes, la vingtaine, en vacances à Martigues, et met en scène leur éveil politique face au désastre écologique annoncé. Le cœur de son film est donc une aventure qui parle de la jeunesse – Pierre Bourdieu dirait que la jeunesse n’est qu’un mot – mais c’est aussi une jeunesse qui parle d’elle-même et vient contrarier les représentations usuelles de supposée désinvolture. La légèreté des amours estivales et le son des cigales sous un soleil radieux cèdent vite le pas à l’angoisse qui vient troubler la mise en scène de l’insouciance. La bande qui s’attend à assister à l’inlassable cliché du couchant découvre effarée, entre cauchemar et sciencefiction, les cheminées industrielles brûlant l’horizon. Ce récit d’une (fulgurante) prise de conscience écologique et politique, tout en humour et candeur feinte, trace une route à la rencontre d’un territoire. Tout comme ses personnages, Julien Chauzit ose les pas de côtés, et insère habillement des saillies documentaires où la parole laissée aux habitants de la région exprime leurs inquiétudes face à la dégradation de leur environnement. Julien Chauzit filme ses acteurs avec franchise et tendresse, sans chichis, avec leur accent, leur vocabulaire, leur naturel qui dessinent leur façon d’habiter ce sud prisé pour son soleil et le bleu de son ciel, et de s’en inquiéter. La Colline est surtout le fruit d’une formidable énergie au travail, une entreprise menée tambour battant du faire ensemble devant et derrière la caméra. Portrait d’une génération dite "climat" qui lit Servigne, cherche de nouvelles façons de s’organiser, applaudit Alexandria Ocasio Cortez, La Colline parle avec cœur et humilité d’une urgence à dire, à faire, à agir... Quand les constats au jour le jour de la destruction du vivant pourraient nous laisser paralysés et impuissants, Julien Chauzit prend à front renversé le vieil adage "Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait". Ses personnages choisissent les mots et prennent le micro. Julien Chauzit, lui, a clairement choisi le cinéma, et l’on s’en réjouit."
(Claire Lasolle - FIDMarseille)
"In his first film, Julien Chauzit gathers four young adults in their twenties who are on holiday in Martigues, and he shows their political awakening, in the face of the environmental disaster to come. So, the heart of the film is an adventure about youth – Bourdieu would say that youth is nothing but a word – but what these young people have to say about themselves contrasts with the usual representations of their supposed carelessness. The frivolity of summer flings and the song of the cicadas under the bright sun quickly give way to an angst that disrupts the display of indifference. Instead of the inevitable cliché of the glorious sunset they were expecting, the group is appalled to discover, somewhere between a nightmare and science-fiction, industrial chimneys setting the horizon on fire. This story of a (meteoric) ecological and political awareness, with a great deal of humour and feigned naivety, is also an introduction to a territory. Just like his characters, Julien Chauzit dares to take side steps, and brilliantly inserts witty comments in a documentary fashion, as he gives the locals a chance to express their concerns about the deterioration of their environment. Julien Chauzit films his actors in a direct and tender way, with no fuss, with their own accent, words and spontaneousness, all of which express the way they inhabit this area in the south of France that is so popular because of the sun and blue sky, but also express how they worry about it. The Hill is above all the result of an astounding energy at work, an experience lived to the full, involving a bunch of people working together in front and behind the camera. The portrait of a so-called “climate” generation of young people who actually read collapsologists like Pablo Servigne, who search for new ways to organise, and who applaud Alexandria Ocasio-Cortez. The Hill speaks humbly and from the heart about how urgent it is to speak up and take action. While day-today reports on the destruction of life could leave us paralysed and powerless, Julien Chauzit turns the old saying “If youth but knew, if age but could” upside down. His characters choose words and pick up the microphone. Julien Chauzit has clearly chosen cinema, and we are so very glad he did."
(Claire Lasolle - FIDMarseille)
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À propos du film
Sélections et distinctions
- 2021 • RIDM - Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal • Montréal (Canada) • Compétition internationale longs métrages
- 2021 • FIDMarseille - Festival International de Cinéma de Marseille • Marseille (France) • Compétition Premier film et Cnap