Vermelho bruto
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Réalisé par Amanda Devulsky • Écrit par Amanda Devulsky
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Brésil • 2022 • 206 minutes • Couleur
- Réalisation :
Amanda Devulsky - Écriture :
Amanda Devulsky - Image :
Fabiana Matos, Eunice Oliveira, Alessa Machado, Jô Carvalho - Son :
Olivia Fernández, Thais Oliveira - Montage :
Amanda Devulsky, Luisa Marques
- Production (personne) :
Pedro B. Garcia - Production (structure) :
Casadearroz - Ayant droit :
Casadearroz
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Raconter l'Histoire autrement, montrer le contrechamp de l'action politique, faire l'hypothèse d'une autre forme de résistance, c'est le parti que prend Amanda Devulsky dans son film Vermelho bruto. En mettant en lumière l'expérience de celles qui n'étaient pas visibles dans l'espace public, elle se fait historiographe du caché. Elles, ce sont Jô, Eunice, Alessa et Fabiana, quatre femmes devenues mères alors qu'elles étaient encore adolescentes, durant la décennie de démocratisation du Brésil, à Brasilia, entre 1985 et 1995. Quatre femmes contraintes par la maternité, dont les luttes ne se jouaient pas au dehors mais à l'intérieur, au sein de l'espace domestique. À partir de leurs archives personnelles et d'images tournées en 2018 pendant la campagne précédant l'élection de Jair Bolsonaro, Amanda Devulsky construit une fresque monumentale. Faisant le pari de la longue durée, elle offre au spectateur une expérience similaire au mouvement de ces femmes : entrer dans l'(H)istoire, s'en extraire, y revenir. De longs silences invitent à contempler les détails de leur monde : vues de bâtiments emblématiques du pouvoir, bribes de parades militaires, morceaux d'intérieurs. Si le tressaillement de la caméra fait deviner la présence des corps filmants, la réalisatrice ne les montre quasiment jamais filmés, ou seulement par fragments. Les voix intimes, jadis tues, surgissent par bribes dans les interstices de cette mosaïque vivante. Dans ce tissage hybride entre pixels et grains, les recadrages restituent la matérialité des archives et en dévoilent la poésie dissimulée. Non plus seulement traces d'une époque mais aussi lieu d'une expérience esthétique, les images se voient ainsi re-signifiées, à l'instar de cette poussière d'étoiles révélée dans le détail d'une photographie argentique. L'observation de l'infime au service de la mémoire, voilà la poétique du regard à laquelle nous invite Vermelho bruto."
(Louise Martin Papasian - FIDMarseille)
"In her film entitled Rough Red, Amanda Devulsky endeavours to tell History differently, to show the reverse angle of political action, as well as to postulate that another form of resistance is possible. By shedding light on the lived experience of those who are unseen in public space, she has authored a historiography of the hidden. The people she films are Jô, Eunice, Alessa and Fabiana, four women who were still teenagers when they became mothers, at a time when Brazil itself was becoming a democracy, during the 1985-1995 decade, in Brasilia. Four women experiencing the strains of motherhood, and whose struggles were not played out in public but rather in the private space of the home. Blending personal archives with images drawn from the 2018 campaign leading up to Jair Bolsonaro's election, Amanda Devulsky constructs a monumental narrative. By choosing a long time-span, she daringly presents spectators with an experience not unlike the trajectory of these women, who elbow their way into History, then extract themselves from it before entering it again. Long silences are in fact invitations to gaze upon the details of their world: views of buildings that are emblematic sites of power, snippets from military marches or from private homes. Although the abrupt camera moves do imply the very presence of shooting bodies, the director almost never shows them being shot, or else in very fragmentary fashion. Words and the sound of breathing weave their way into this silent fabric, between pixels and grain. The cropping of images establishes anew the materiality of archives and illuminate their hidden poetry. Intimate voices that were long silenced burst chaotically in the interstices of this living mosaic. Images are not merely traces of past times but also sites of an aesthetic experience, thus being granted fresh meaning, just like this stardust revealed in the detail of a film photo. Informed by a poetics of the gaze, Rough Red is also an invitation to observe the infinitesimal at the service of memory."
(Louise Martin Papasian - FIDMarseille)
Sélections et distinctions
- 2022 • FIDMarseille - Festival International de Cinéma de Marseille • Marseille (France) • Compétition Premier / World Premiere
Comment avoir accès au film ?
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Édition DVD
- Il n'existe pas d'édition DVD à notre connaissance
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Accès VOD
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- Distribution
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