Christina
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Réalisé par Nikola Spasic • Écrit par Milanka Gvoic, Nikola Spasic
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Serbie • 2022 • 90 minutes • Couleur
- Réalisation :
Nikola Spasic - Écriture :
Nikola Spasic, Milanka Gvoic - Image :
Igor Lazic - Son :
Đorđe Stevanović - Montage :
Nikola Spasic
- Production (personne) :
Milanka Gvoic, Nikola Spasic - Production (structure) :
Inkubator Rezon - Participation :
FCS - Filmski Centar Srbije - Ayant droit :
Inkubator Rezon
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Kristina est transgenre et travailleuse du sexe en Serbie. Elle joue son propre rôle dans un film éponyme qui illustre son quotidien avec pudeur et selon les formes de la pleine fiction. Nous sommes chez elle, avec elle. D’une élégance folle, elle se plaît à créer des ikebanas sous l’ombrière baroque et luxueuse de son jardin. La sonnerie de son téléphone, étonnamment criarde, vient chahuter le tableau parfait. Kristina expose à son interlocuteur la tarification de ses services. Aux plans suivants, dans un intérieur accordé à son élégance, armée d’un grand éventail qu’elle déploie avec grâce, elle attend son client. À l’arrivée de ce dernier, elle commande avec assurance et superbe que les chaussures soient retirées et une douche prise. La sobriété et la délicatesse de sa vie contreviennent à tous les clichés qui entourent son métier. Au plus près de son personnage, le film épouse sa placidité et procède avec une souveraineté tranquille, en une succession de tableaux aux cadrages et aux compositions impeccablement ciselées, comme une suite d’icônes dont Kristina serait le centre. Kristina est croyante. Quand elle cherche chez elle l’endroit le plus propice pour accueillir un petit crucifix, la sonnerie de son téléphone coupe à nouveau court à son entreprise. Ce faisant, Nikola Spasic met en scène la tension qui habite Kristina entre la possibilité de vivre sa foi et l’exercice d’une activité qui, d’après la doxa religieuse et sociale, la contredit. Retraçant un cheminement intérieur dans le calme secret des églises comme des forêts, le film ouvre aussi en son cœur un espace de confessions, dans des plans frontaux où Kristina se raconte. Il ne prend pas pour autant le chemin d’un repentir. Il affirme au contraire la liberté profonde d’une femme moderne, saisie en majesté dans un audacieux portrait aux lignes inspirées des iconostases qui ouvrent sur le divin."
(Claire Lasolle - FIDMarseille)
"Kristina is a transgender sex worker in Serbia. She plays herself in an eponymous film that portrays her daily life with reticence in accordance with the rules of fiction. We're in Kristina's home with her. With camp elegance, she contentedly arranges ikebana in the luxuriant, baroque shade of her garden. The surprisingly shrill ringtone of her telephone disrupts the idyllic scene and Kristina reels off the prices of her services to the caller. In the following shots set in an interior in keeping with her elegance, armed with a large fan that she deploys gracefully, she awaits her client. When he arrives, with confidence and aplomb, she orders him to remove his shoes and take a shower. The sobriety and delicacy of her life contradict all the clichés surrounding her profession. Mirroring its main character, the film embraces her equability and proceeds with serene sovereignty in a succession of impeccably framed and composed tableaux, like a series of icons with Kristina at the centre. Kristina is religious. While she's looking for the most suitable place in her home for a small crucifix, the ringing of her telephone interrupts her from her activities yet again. In this way, Nikola Spasic dramatises the tension that haunts Kristina, between living according to her faith and engaging in an activity that, according to religious and social doxa, contradicts it. Tracing an inner journey in the secret calm of churches and forests, the film also opens up a space of confession in its core, in frontal shots where Kristina tells her story. It does not, however, follow the path of repentance. On the contrary, it asserts the profound freedom of a modern woman, captured majestically in a bold portrait with strokes inspired by iconostases that tend towards the divine."
(Claire Lasolle - FIDMarseille)
Sélections et distinctions
- 2022 • FIDMarseille - Festival International de Cinéma de Marseille • Marseille (France) • Prix Premier - Première mondiale
- 2021 • Belgrade International Film Festival - FEST • Belgrade (Serbie) • Special Mention
Comment avoir accès au film ?
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Édition DVD
- Il n'existe pas d'édition DVD à notre connaissance
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Accès VOD
- Il n'existe pas d'accès en VOD à notre connaissance
- Distribution
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