Le Dimanche c'est Brésil

Titre original : My Brazilian Sundays
Documentaire
    Réalisé par Anne-Sophie Mattéi • Écrit par Anne-Sophie Mattéi
    France • 2020 • 38 minutes • Vidéo 4K • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0005-DA2F-0000-8-0000-0000-D
Résumé

Sorriso est né en 1946 à Rio de Janeiro. Afro-brésilien issu des quartiers populaires il est le premier noir à intégrer les Beaux-Arts de Rio en 1967 en pleine dictature militaire. Au début, il ne réalise pas la différence de peau entre ses camarades et lui, mais la différence de classe lui saute aux yeux. Ce n'est qu'après quelques temps à fréquenter les cours qu'il comprend qu'il est, comme il le dit lui-même dans ces entretiens "l'unique Noir des Beaux-Arts à suivre les cours [...] les autres noirs, sont des Noirs de Service."
Il y découvre l'insouciance de la vie étudiante, les escapades nocturnes sans crainte de la police parce qu'il était "protégé" par son groupe d'amis blancs et par leur condition sociale.
Il réalise alors encore plus ce que veut dire la différence de classe et de couleur de peau. Son pays est un pays sous dictature militaire pourtant il ne milite pas contre ce régime. Sa priorité est la Question Noire : "la dictature pour nous c'était un état de chose qui pouvait être résolu avec un changement, avec le vote comme on le fait partout [...] l'urgence c'était la Question Noire."
Nous suivrons un peu de sa vie dans ce documentaire et découvrirons comment un jeune homme noir évolue dans un contexte qui lui est totalement inconnu. Il porte sur ses épaules le poids de ses frères qui ne sont pas arrivés à intégrer d'autres classes sociales, il porte les espoirs d'une communauté mais c'est toujours avec son grand sourire, Sorriso cela veut dire sourire en portugais, qu'il avance dans cette nouvelle vie qui est la sienne.
Il a maintenant plus de 70 ans et nous conte avec sagesse et bienveillance sa vie d'afro-brésilien dans un pays qui a pratiqué plus de 500 ans d'esclavagisme.
Le Dimanche c'est Brésil s'articule entre des interviews et un peu de musique, des extraits des concerts que Sorriso fait tous les dimanches soirs dans un petit club de jazz du 18e arrondissement de Paris.
Sans acrimonie ni aigreur, avec la bonne humeur et la bienveillance qui est la sienne, Sorriso nous fait découvrir son parcours et ses questionnements.

Sorriso was born in 1946 in Rio de Janeiro. Afro-Brazilian from the working class neighborhoods, he was the first black man to join the Fine Arts School in Rio in 1967 during the military dictatorship. At first, he didn't realise the difference of skin between him and his classmates, but the inherent social class-that stems from structural racism- difference was obvious to him. After spending some times in the classrooms, it dawned on him that he was, as he himself said in these interviews, "the only black in the Fine Arts to attend classes [...] while the other blacks in the same institution were involved in menial and housekeeping services." 
While studying at the Academy des Beaux Arts, he discovered the carefree nature of student’s life, the nightly escapades without fear of the police because he was "protected" by his group of white friends and their social condition. Even further, on that journey of self-discovery he became acutely aware of the differences between various classes as well as skin colour. Although, in the early seventies, Brazil was under the spell of the dictatorship, and yet he did not militate against this regime. His priority and awareness chiefly revolved around, as it still does today, the social conditions of black community in Brazil: "the dictatorship for us was a state of affairs that could be resolved with a change, with the vote as is done everywhere [...] the urgency was "The Black Question."
This documentary captures the journey of self-discovery of a young black man against the backdrop of social-cultural as well as socio-political matrix. He carried/s on his shoulders the weight of his brothers who have not been able to integrate other social classes, he carries the hopes of a community but it is always with his big smile, Sorriso means smile in Portuguese, that he moves forward in this new life that is his.
Nowadays, he is past his 70’s and shares, with unassuming wisdom and kindness, the unfolding of his life as an Afro-Brazilian in a country that was build on more than 500 years of slavery.
My Brazilian Sunday is a documentary that combined interviews and couple of music excerpts from concerts, such as the one he does with Friends every Sunday’s, in his regular joint, namely The Bab’Ilo, a small jazz club in the 18th arrondissement of Paris.
Free from acrimony or bitterness, but with a pinch of good mood spices up with his trademark benevolence, Sorriso share his journey and its bittersweet questionings.

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