Al Djanat, paradis originel
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Réalisé par Chloé Aïcha Boro • Écrit par Chloé Aïcha Boro
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France, Burkina Faso, Bénin, Allemagne • 2023 • 84 minutes • Couleur
- Réalisation :
Chloé Aïcha Boro - Écriture :
Chloé Aïcha Boro - Image :
Rémi Jennequin, Prisca Bóurgoin, Mathieu Bertholet - Son :
Alassane Sanfo, Raphaël Roche, Jean-Marie Salque - Montage :
Nina Khada
- Production (personne) :
Frédéric Féraud, Faissol Gnonlonfin, Bärbel Mauch - Production (structure) :
Les Films de l'œil sauvage - Coproduction :
Merveilles Production, Productions Métissées, Chloé Aïcha Boro, Bärbel Mauch Film - Diffuseur :
Canal+, Lyon Capitale TV - Participation :
Canal+ International, Région Sud - Provence-Alpes-Côte d'Azur, Région Basse-Normandie, Procirep, Angoa-Agicoa, Normandie Images, CNC. Aide aux Cinémas du Monde - Ayant droit :
Les Films de l'œil sauvage
- N° ISAN :
ISAN 0000-0005-5F3B-0000-K-0000-0000-E
Résumé
Djanat (qui signifie "paradis originel") est le récit d’une situation de crise vécue dans la cour de la famille de la réalisatrice, Chloé Aïcha Boro, à Dédougou au Burkina Faso. Le décès de son oncle, le patriarche, autorité religieuse de la région et garant de la transmission de l’islam mandingue dogmatique, a entrainé une procédure judiciaire d'héritage devant les tribunaux d’inspiration occidentale rompant ainsi avec une tradition séculaire de transmission par voie orale. Cette famille n’est pas un cas isolé en proie avec un conflit foncier. Si l’on en croit les médias qui se sont emparés du sujet, comme Radio Balafon qui est partie de l’exemple de la cour de la famille de Chloé Aïcha Boro, il s’agit d’une "bombe sociale" en gestation dans les sociétés ouest-africaines. À Bobo Dioulasso, le palais de justice a été brûlé dans un élan de contestation populaire opposée à la justice moderne d’inspiration occidentale.
La cour devient le théâtre où se joue l’avenir d'une famille emblématique d’une société entière. Peu à peu, les langues se délient et les points de vue s’affrontent jusqu’au procès. Dans cette période charnière, où le modernisme occidental transforme les identités jusque dans les liens familiaux, les structures sociales traditionnelles et les codes religieux, comment passer de gardiens des terres à propriétaires de biens immobiliers ? Quelle relation entretenir avec son héritage ?
"À la mort de son oncle, la réalisatrice Chloé Aïcha Boro filme sa cour familiale, à Dédougou au Burkina Faso. Cet événement déclenche un double mouvement narratif dont la réalisatrice s’empare immédiatement. L’espace partagé par la famille est aussi garant de la tradition séculaire, et la disparition du patriarche, autorité religieuse de la région, entraîne une remise en question de la propriété et de l’usage de cette cour. Chloé Aïcha Boro, partie vivre à l’étranger, aborde cette crise entre tradition et modernité d’un point de vue tout personnel. La cour est son lieu d’ancrage, là où sa culture est enracinée, là où son cordon ombilical a été enterré. La réalisatrice construit alors son film autour de cet espace où l’équilibre originel est brisé. Au fur et à mesure des rebondissements du conflit, dans le petit théâtre familial où chaque entrée et sortie de scène d’un·e membre de la famille complexifie les enjeux, se joue un procès plus grand : celui d’une société en mutation, où le modernisme occidental transforme jusqu’aux identités familiales."
(Madeline Robert - Visions du Réel)
"When her uncle dies, director Chloé Aïcha Boro films her family's courtyard in Dédougou, Burkina Faso. The event triggers a dual narrative movement upon which the filmmaker immediately seizes. The space shared by the family is also the guarantor of secular tradition, and the death of the patriarch - the region's religious authority - causes questions to emerge regarding the ownership and use of the courtyard. As a female member of the family who has moved abroad, Chloé Aïcha Boro approaches this crisis at the crossroads of tradition and modernity from a highly personal perspective. The courtyard is her point of anchorage, where her culture is rooted, where her umbilical cord is buried. The director constructs her film around this space, whose equilibrium is now shattered. As the conflict unfolds on the small family stage, where each member’s entrance and exit only serves to further complicate matters, a larger trial begins to play out: that of a changing society, in which even family identity is transformed by the influence of the West."
(Madeline Robert - Visions du Réel)
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Sélections et distinctions
- 2024 • Les Bobines du sacré • Lyon (France) • Sélection
- 2024 • Luxor African Film Festival • Louxor (Égypte) • Sélection
- 2024 • Festival International Jean Rouch - Voir autrement le monde • Paris (France) • Sélection officielle
- 2024 • Étonnants Voyageurs - Festival international du livre et du film • Saint-Malo (France) • Sélection
- 2023 • Visions du Réel • Nyon (Suisse) • Compétition Internationale Longs Métrages - Première internationale
- 2023 • IDFA - International Documentary Festival Amsterdam • Amsterdam (Pays-Bas) • Best of Fests
- 2023 • Festival des 3 Continents • Nantes (France) • Séance spéciale
- 2023 • FESPACO - Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou • Ouagadougou (Burkina Faso) • Compétition officielle documentaire
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