La Bonga
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Réalisé par Sebastián Pinzón-Silva, Canela Reyes • Écrit par Sebastián Pinzón-Silva, Canela Reyes
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Colombie, États-Unis • 2023 • 77 minutes • Couleur
- Réalisation :
Sebastián Pinzón-Silva, Canela Reyes - Écriture :
Sebastián Pinzón-Silva, Canela Reyes - Image :
Timothy Fryett, Sebastián Pinzón-Silva - Son :
Tariq Burney, Mercedes Gaviria Jaramillo - Montage :
Laura Huertas Millán, Sebastián Pinzón-Silva, Canela Reyes
- Production (personne) :
Gabriella Garcia-Pardo - Production (structure) :
La Bonga LLC - Coproduction :
Nevo Shinaar, Jarana Cine, Rodolfo Palomino, Sebastián Pinzón-Silva, Colectivo de Comunicaciones de Palenque Kuchá Suto - Participation :
Kartemquin Films, New Orleans Film Society, NALIP - National Association of Latin Independent Producers, Sundance Institute, Catapult Film Fund, Visions Sud Est, Nia Tero, Mapa Mudo - Ayant droit :
La Bonga LLC
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
Après avoir reçu des menaces de mort émanant de paramilitaires d’extrême-droite, la communauté marronne de La Bonga fut forcée de fuir son village. Vingt ans plus tard, ses membres entament un voyage symbolique dans les jungles de la région caribéenne de la Colombie pour redonner vie à ce lieu où ils étaient chez eux et qui n’existe plus que dans leurs souvenirs.
"La Bonga, c’est le nom d’un arbre et c’est aussi le nom d’un village de Colombie. Un village fondé par des descendants d’esclaves noirs pour fuir les violences des blancs. Un village-refuge dont ils ont dû partir sous la menace. Le film de Canela Reyes et de Sebastián Pinzón Silva est une histoire de retour. Les anciens habitants et habitantes de La Bonga empruntent le chemin rarement emprunté dans les histoires contemporaines des exilés : ils rentrent chez eux. Le film suit alors une longue marche collective, un grand rituel performatif. Marcher, rentrer, commémorer, c’est lutter et résister. Le film est un retour à la terre et à la mémoire. Avec une certaine virtuosité, la caméra se glisse entre les marcheurs et les marcheuses, enregistre leurs histoires, leurs souvenirs, leurs désirs et l’effort d’un trajet. La durée de celui-ci, l’étroitesse des chemins et l’abondance des plantes envahissantes, celles qui reviennent plus vite que les hommes et les femmes, racontent le refuge que représentait la Bonga. En parallèle à cette cérémonie, une femme et sa petite-fille rentrent, seules, à La Bonga pour s’y réinstaller. C’est un cheminement plus lent, plus intime, mais rentrer à la maison est un chemin intérieur, qui se trouve d’abord en soi. Le film tente alors de mêler les émotions passées et les désirs à venir dans ce double trajet très instinctif et au présent. Car les deux marches sont écartées dans le temps mais rassemblées par le montage, éprouvées ensemble. Sur les vestiges de La Bonga une fête s’élance pour repousser les traumatismes des déplacés, arrachés à leurs modes de vie et résister contre le déracinement et son mal."
(Clémence Arrivé - Cinéma du réel)
Two decades after a death threat from right-wing paramilitaries caused the maroon community of La Bonga to flee, the townspeople embark on a symbolic journey through the jungles of the Colombian Caribbean to resurrect a home that exists only in their memories.
"La Bonga is the name of a tree and the name of a village in Colombia: one founded by the descendants of Black slaves running away from white violence – a safe place from which they were chased. Canela Reyes and Sebastián Pinzon’s film is the story of a return journey. The former inhabitants of La Bonga embark on a path seldom taken in contemporary accounts of exile: they are going home. The film captures their procession, a vast performative ritual. Walking, returning, and commemorating speak of fighting and resisting. They speak of reclaiming land and memory. With unmistakable virtuosity, the camera slips in between the marchers, recording their accounts, their memories and their desires, as well as the exertion of the walk. The duration of that walk, the narrow pathways and the abundant presence of overgrown plants – making their way back faster than any humans – paint a picture of the shelter La Bonga once was. Parallel to the ceremony, a woman and her granddaughter are making the trip back alone to settle in La Bonga. It is a slower and more personal journey, but going home is a spiritual path that lies within. The film weaves together past emotions and future desires in this instinctive double journey accomplished in the present. The two journeys take place at different moments in time but the film’s editing weaves them together, letting us experience them together. On the ruins of La Bonga, a celebration breaks out, to stave off the trauma of those who have been displaced and torn away from their ways of life, to resist against the damages of uprooting."
(Clémence Arrivé - Cinéma du réel)
Mot(s)-clé(s) thématique(s)
Sélections et distinctions
- 2023 • Cinélatino - Rencontres de Toulouse • Toulouse (France) • Prix documentaire Rencontres de Toulouse sous l'égide des médiathèques de la région
- 2023 • Cinéma du réel • Paris (France) • Prix Loridan-Ivens / CNAP & Prix du Patrimoine culturel immatériel - Première internationale
- 2023 • True/False Film Festival • Colombia (États-Unis) • Sélection officielle
- 2023 • Panorama du cinéma colombien • Paris (France) • Compétition Longs métrages
- 2023 • RIDM - Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal • Montréal (Canada) • Panorama - Contre-courant
- 2023 • Festival des 3 Continents • Nantes (France) • Les Méandres du temps
Comment avoir accès au film ?
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Édition DVD
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