The Soiled Doves of Tijuana

Documentaire
    Réalisé par Jean-Charles Hue • Écrit par Jean-Charles Hue
    France • 2022 • 82 minutes • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Je vais régulièrement à Tijuana depuis plus de 15 ans et j'y croise depuis toujours les silhouettes fantomatiques de femmes qui hantent les lieux. Je les appelle "les dames blanches"."
(Jean-Charles Hue)

"Dans The Soiled Doves of Tijuana, Jean-Charles Hue capte l’univers d’une rue ouverte au sein d’une ville-frontière, magnifique territoire, sorte de huis-clos en extérieur. Sa caméra si profondément physique atteste du positionnement de son propre corps dans les entrailles de Tijuana. Ses cadres délimitent un petit enfer et nous absorbent en son sein, pour longtemps nous hanter parce que les humains, les animaux et les choses y sont décrits au plus près, dans une danse avec la mort. Le religieux mêlé aux pratiques toxicomanes, la vierge et les transes, la recherche de survie des personnages abîmés rappellent leur sort comme pour mieux le gommer, le nier.
La succession des icônes – des madones des marges – et les situations dans lesquelles l’auteur s’implique dans sa libre recherche poétique et spirituelle sont d’une éblouissante pureté. Il nous offre sans retenue son abandon, son amour pour ces damnées innocentes et le film construit un tombeau de lumière, un temple voué à la grâce et à la beauté aux confins de l’humain. Son regard kaléidoscopique fait advenir les contours sidérants de ces personnalités, et sentir le point de rencontre physique du réalisateur avec elles ; cette intimité va poursuivre un chemin sous-terrain pour inexorablement creuser la matière humaine, et nous permettre de dépasser l’image de la détresse. Foi mystique, sourires, défonce, fraternité, déréliction, les personnages opaques et déchirants sont dépeints par Hue, sans complaisance aucune, que leur fragile droit à la beauté.
On assiste ainsi à quelque chose de rare et précieux : l’acte documentaire passe de l’enregistrement du réel à sa sublimation et du constat sociologique aux questions existentielles profondes. Que ce soit devant un autel improvisé, sur un trottoir ou dans une cour, l’humanité est questionnée ailleurs, et d’une autre manière."
(Aline Fischer - ACID - Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)

"I have been going to Tijuana regularly for more than 15 years now and every time I go, I come across the ghostly silhouettes of the women who haunt this place. I call them "white ladies"."
(Jean-Charles Hue)

"Whether they’re all dressed up and in full make-up, or looking as much as possible like the Virgin Mary, the inhabitants of the red light district in the Mexican border city of Tijuana live in a world of their own. The notorious neighborhood of Zona Norte is their home, but their minds are always elsewhere.
Their turbulent lives are presented in a perfect balance between stylized, colorful scenes and raw reality. You enter deep inside Zona Norte, with the people who are lost in addiction, who do sex work, or who are homeless yet inextricably linked with the neighborhood.
Mimosa, Yolanda and the woman who dances in endless circles share their present, past and dreams for the future, sometimes through stories, sometimes through artistic expression, but more often by simply allowing us to follow them in their daily routines. As a viewer, you witness scenes that are both uncomfortable to an outsider, and deeply human. It’s a remarkable combination that calls prejudices into question."
(IDFA - International Documentary Festival Amsterdam)

Du 08/11/2023 au 19/11/2023 )

Sélections et distinctions
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