L'Équipée belle - Au cœur du Tour de France

1er juillet 2000 matin, premier jour du Tour de France, David Millar, jeune Écossais de 23 ans, effectue son dernier entraînement avant le départ du contre-la-montre individuel. De son côté, Jean-Marie Leblanc, le directeur de l'épreuve, vérifie les ultimes détails. 17h42, David Millar s'élance... 19 min. 02 sec. plus tard, il s'écroule épuisé après la ligne d'arrivée, avant de revêtir son premier maillot jaune dans une atmosphère de folie.
L'équipe Cofidis à laquelle il appartient vit un rêve ; pour Bertrand Quilfen, son directeur sportif, les vraies difficultés commencent. Il lui faut désormais élaborer la bonne stratégie pour défendre le maillot jaune et gérer les relations humaines au sein d'une équipe où le leader désigné, Franck Vanderbroucke, semble à la peine.
Une fois passées les Alpes, la tension retombe et une certaine décontraction s'installe ; pourtant le drame n'est jamais loin. Deux jours plus tard, au moment de l'apothéose finale à Paris, c'est finalement la mélancolie qui l'emportera. L'ultime étape ressemble à un dernier tour d'honneur dans une certaine atmosphère de fin de fête ; tout le monde pense déjà à l'année prochaine et à une nouvelle édition de la plus grande course du monde.