Fatigue

Documentaire
    Réalisé par Benoît Labourdette • Écrit par Benoît Labourdette
    France • 2001 • 63 minutes • Digital vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0001-7A61-0000-F-0000-0000-T
Résumé

Essai poétique sur la fatigue quotidienne du citadin. Un film écriture où le sensible nous entraîne au cœur de la perception. Ce film découle d’une recherche artistique et émotionnelle. Le réalisateur s’est approché et a tendu l’oreille à la rumeur des souffrances de la ville, des êtres prisonniers d’une solitude du quotidien face à laquelle ils ne trouvent d’autre échappatoire que le renoncement, la disparition, dans cet état chronique qu’est l’épuisement, la fatigue, au point que l’être semble s’effacer, perdre son identité, son visage et son image. Il a filmé tout simplement, dans son quotidien, des instants, des situations, des lieux qui le touchaient. Il traque ses propres sensations à travers les images qu’il rencontre et saisit. Le narrateur, ou si l’on veut le héros, le guide, le référent, est un personnage totalement invisible, incorporel, sans image. Il n’est présent qu’à travers sa voix qui traverse tout le film, le guide, le structure, le manipule. Cette voix prend pourtant corps, sensiblement, à travers l’investigation qu’elle opère sur le monde qui l’entoure et le sens de l’existence qu’elle y dissèque. Petit à petit, nous nous laissons entraîner dans un voyage au cœur de la perception urbaine, pour sentir une humanité grandissante, débordante, envahir l’espace de la narration, l’histoire du film, et télescoper notre propre histoire. Cette voix sans visage, cet homme sans nom, nous entraîne au plus profond de sa solitude, avec une telle sincérité, une telle sensibilité, que nous nous retrouvons nous aussi face à notre véritable solitude

A poetic essay on the daily fatigue of the city-dweller. A film in which the sensitive takes us to the heart of perception. The film comes from some artistic and emotional research. The film-maker approached and lent an ear to the rumblings of the suffering of the town, the beings who are prisoners of a solitude of everyday life in the face of which they find no other escape than renunciation, disappearance, in that chronic state that is exhaustion, fatigue, to the point where the being seems to be self-effacing, losing his identity, his face and his image. Quite simply he filmed, in his daily life, instants, situations, places that touched him. He follows his own feelings through the pictures that he encounters and seizes. The narrator, or the hero, the guide, the referent, is a totally invisible person, incorporeal, imageless. He is only present through his voice which runs through the whole film, guides it, structures it, manipulates it. Yet this voice takes on a body, perceptibly through the investigation it carries out on the world which surrounds it and the sense of existence that it dissects there. Little by little, we let ourselves be drawn into a voyage to the heart of urban perception, to feel a growing, overflowing humanity invade the space of the narration, the history of the film, and telescope our own story. This faceless voice, this nameless man, leads us to the deepest part of his solitude, with such sincerity, such sensitivity, that we find ourselves also facing our true solitude

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