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Sacha Guitry ou la part de vérité

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur

Faut-il croire au mensonge, tout en sachant que la vérité est peut-être plus redoutable encore ? C'est pour répondre à cette question que Sacha Guitry n'a cessé de travailler (42 pièces, 30 films). Face à l'incontestable attrait qu'exerce le mensonge dans son œuvre, Claude-Jean Philippe a trouvé "la part de vérité" : son refus des conventions sociales et des hypocrisies.

Naissance de la Nouvelle Vague ou l'évidence retrouvée

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur et Noir & Blanc

Alors que le cinéma de qualité française multiplie les signes d'essoufflement, élan, diversité, fraîcheur du regard, liberté du style, vivacité et légèreté du ton, désir et spontanéité, caractérisent, à la fin des années 50, l'émergence du nouveau cinéma, fondé sur l'évidence, la transparence de la mise en scène à son objet, le plan-séquence, la lumière et un jeu naturel. "Plutôt que de naissance de la Nouvelle Vague, c'est de genèse qu'il faudrait parler ici. Claude-Jean Philippe s'intéresse moins ...

Max Ophüls, le confident des bonheurs graves

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur et Noir & Blanc

De Mayerling à Sarajevo, un film tourné en 1940, mais aussi de Sarrebrück où il naît (1902) à Paris où il meurt (1957), en passant par Hollywood, Max Ophüls, le plus cosmopolite des cinéastes français (naturalisé en 1938) étanche notre soif d'imaginaire. Émotion et mouvement (des personnages, de la caméra) se confondent chez Max Ophüls pour qui la mise en scène consiste à voiler ce qu'il entend nous dévoiler. Plus que tout autre, il a su filmer la gravité sous la légèreté, la passion sous les caprices, ...

Marcel Pagnol ou la source et le secret

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 24 minutes • Couleur

"Je n'ai écrit et je n'ai tourné que ce que j'ai vu", déclare Marcel Pagnol dans un entretien avec Pierre Tchernia. "Pour moi, la vérité, c'est ce qui vous fait plaisir", lui fait écho Fernandel dans "Angèle". Claude-Jean Philippe en déduit qu'au-delà de l'observation, il y a chez Pagnol le génie profond du Sud, ses grands secrets et ses petits mensonges. Interview et extraits se répondent. Vincent Rémy.

Marcel Carné ou si le destin savait voir

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 24 minutes • Couleur

"Le destin se comporte comme un metteur en scène qui sait par avance tout ce que les personnages ne font que pressentir. Il plante résolument le décor..." : c'est ainsi que Claude-Jean Philippe résume l'œuvre de Marcel Carné. Les extraits choisis éclairent les "lieux du destin" : cage d'escalier ("Le Jour se lève", "Hôtel du Nord") et rails de chemin de fer (de "Jenny" aux "Portes de la nuit"). Vincent Rémy.

Julien Duvivier ou la croisée des destins

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur

Cinquante ans de carrière, soixante-dix films : "Je ne suis qu'un artisan consciencieux", disait Julien Duvivier. Paradoxalement, c'est l'éclectisme de son œuvre (de "Pépé le Moko" à "La Fête à Henriette") qui lui confère son unité. Cet éclectisme, qui apparaît parfois à l'intérieur d'un même film ("Carnet de bal", "Sous le ciel de Paris"), finit par constituer sa marque d'auteur. Vincent Rémy.

Jean Renoir, propos ultimes

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur

À partir d'une interrogation d'Anna Magnani dans Le Carrosse d'or sur le théâtre, la vérité et la vie, Claude-Jean Philippe construit son analyse des derniers films de Renoir. Désireux d'atteindre la vérité intérieure de ses personnages, et donc sa propre vérité, Renoir aurait mis beaucoup de lui-même dans les personnages de Ballochet (Le Caporal épinglé, 1962) et du docteur Cordelier (Le Testament du docteur Cordelier, 1959)." (Vincent Rémy)

Jean Gabin ou la vérité première

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 22 minutes • Couleur

"J'suis un homme simple, moi", dit Gabin à Morgan dans "Remorques" de Jean Grémillon en 1939. C'est à cette image, façonnée dans les années 30 par Prévert ("Le Jour se lève", "Quai des brumes") que s'attachera le public français, refusant de voir la cassure de la guerre. Jean-Claude Philippe montre que le Gabin des années 50 renonce à sa sobriété et ne se révolte plus que contre les fautes de goût. Vincent Rémy.

Jean Cocteau sur le théâtre de l'amour

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur

"Après avoir décrypté la biographie imaginaire de Jean Cocteau, Claude-Jean Philippe analyse ici le "cérémonial de l'amour" en étudiant le comportement de l'héroïne dans trois films : L'Aigle à deux têtes, Les Parents terribles et Les Enfants terribles." (Vincent Rémy)

Jacques Prévert ou la poésie en actes

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 26 minutes • Couleur

Jacques Prévert aimait la simplicité d'Arletty parce qu'il aimait sa poésie sans apprêt : ce constat, Claude-Jean Philippe l'illustre par les répliques du personnage de Garance dans "Les Enfants du paradis". Il alterne de larges extraits des films de Carné ("Drôle de drame", "Les Visiteurs du soir") et des photos des frères Prévert et du groupe Octobre (auteurs de "L'Affaire est dans le sac"). Vincent Rémy.

Jacques Becker ou l'élégance morale

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 24 minutes • Couleur et Noir & Blanc

Assistant de Jean Renoir (on le voit jouer dans "La grande illusion", "La vie est à nous", "Boudu sauvé des eaux") et grand amateur de jazz, Jacques Becker, de "Rendez-vous de juillet" au "Trou", de "Casque d'or" à "Touchez pas au grisbi" a dépeint l'amitié (la fraternité) comme une société secrète, dont la trahison conduit à l'exclusion et à la solitude.

L'École du court-métrage - Le Parcours français

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 24 minutes • Couleur

Entre 1945 et 1958, il y a eu en France une véritable école du court métrage. À travers des extraits commentés des films de Jean Grémillon, Georges Rouquier, Roger Leenhardt, Georges Franju et Alain Resnais, Claude-Jean Philippe s'attache à montrer que ces cinéastes "engagés", par-delà leur diversité, nous ont offert "une leçon de générosité et de lucidité" (Vincent Rémy).

Le Cinéma en son temps, les années 50

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur

D'un côté, les journaux d'actualités : Hiroshima, la Corée, l'Indochine, l'Algérie, Budapest. De l'autre, la fiction : pas un seul film sur les guerres coloniales. Avec ce montage parallèle, Claude-Jean Philippe démontre que les cinéastes français ne sont pas davantage parvenus à prendre la mesure de l'Histoire que les hommes politiques de la IVe République. Vincent Rémy.

Le Cinéma en son temps, la guerre

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 26 minutes • Couleur

Montage commenté d'images d'actualités et d'extraits de films de fiction : Claude-Jean Philippe se livre ici à un véritable décryptage idéologique. On découvre que le cinéma de l'Occupation a hésité entre la rêverie (La Nuit fantastique de L'Herbier, Le Baron fantôme de Serge de Poligny) et le cynisme (Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot). Vincent Rémy.

Le Cinéma des dialoguistes

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 24 minutes • Couleur

De l'avant-guerre à la Nouvelle Vague, le cinéma français doit une bonne part de son succès à ses dialoguistes – Jeanson, Prévert, Spaak, Aurenche –, d'ailleurs aussi célèbres que les cinéastes avec lesquels ils travaillaient. Au-delà de leurs différences, Claude-Jean Philippe s'attache à ce qui les rassemblait : la verve bien sûr, mais surtout la haine du bourgeois et le refus des conventions. Vincent Rémy.

Les Acteurs des années 30 - Viens voir les comédiens

    Claude-Jean Philippe • France • 1979 • 25 minutes • Couleur

"Dans les grandes salles de l'avant-guerre, les spectateurs avaient rendez-vous avec des visages." Claude-Jean Philippe illustre son propos par de nombreux extraits mettant en valeur les "monstres sacrés", mais aussi toutes les figures de l'époque. Car la force du cinéma français d'alors tient à la diversité humaine et sociale de ses acteurs puisés dans le vivier du théâtre et du café-concert. Vincent Rémy.

Le Réalisme poétique ou l'École française des années 30

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 24 minutes • Couleur

Si le cinéma français des années 30 sait rendre compte de la réalité, sa principale obsession semble être pourtant de s'en éloigner : Claude-Jean Philippe commente les rêves de départ des films de Carné et de Grémillon. Sur le plan esthétique, cette ligne de fuite se matérialise dans les décors des Lazare Meerson, qui contribuent à faire glisser la réalité vers la fiction. Vincent Rémy.

Michel Simon ou l'innocence du diable

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 27 minutes • Couleur

"De L'Atalante au Vieil Homme et l'enfant, Michel Simon n'aurait fait que compléter secrètement son autoportrait : Claude-Jean Philippe se refuse donc à dissocier biographie et filmographie (146 films). Outre les extraits de films, une série de photographies montre l'acteur, visage lisse ou décomposé, mais ne livrant jamais qu'une part de lui-même, l'autre étant tournée vers l'intérieur." (Vincent Rémy)

Max Linder

    Claude-Jean Philippe, Maud Linder • France • 1978 • 29 minutes • Couleur et Noir & Blanc

Portrait de Max Linder qui fut le plus grand acteur comique du monde avant la guerre, adulé de Saint-Pétersbourg à Barcelone, jusqu'à ce que Chaplin (qu'il influença par ailleurs profondément) le détrône. Acteur, formé au Conservatoire de Bordeaux, Gabriel Leuvielle connut le succès du jour où, se détournant du théâtre, il offrit ses services à Pathé. Souvent scénariste et réalisateur de ses films, il a inventé un personnage de dandy séducteur, élégant, raffiné, au jeu dépouillé, tout en psychologie, ...

Louis Feuillade ou l'imagination sans repos

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 26 minutes • Couleur et Noir & Blanc

Biographie de Louis Feuillade, le génie du film à épisodes. Journaliste de formation, scénariste, puis metteur en scène et producteur à la Gaumont, Louis Feuillade a orienté le cinéma français sur trois voies : le réalisme mélodramatique (la description de la vie telle qu'elle est et non pas telle qu'elle devrait être : "Vendémiaire"), le feuilleton fantastico-policier ("Fantômas", "Les vampires", "Judex", "Tih-Minh"... dont les déguisements et travestissements devaient éblouir les surréalistes ...

Jean Grémillon ou l'opéra intime

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 26 minutes • Couleur

La mer dans "Gardiens de phare" (1928), "Remorques" (1939), "L'Amour d'une femme" (1953), et la musique définissent le paysage mental de Jean Grémillon. Mais ce qui confère à son œuvre son unité, ce sont ses personnages, tous placés devant des choix impossibles. Les extraits choisis par Claude-Jean Philippe illustrent la thèse de Pierre Kast : "Le tragique chez Grémillon ne peut s'inscrire que sur la trame du quotidien." Vincent Rémy.

Cocteau ou la Traversée du miroir

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 28 minutes • Couleur

Claude-Jean Philippe analyse ici la "biographie imaginaire" que constituent "Le Sang d'un poète" (1930), "Orphée" (1950) et "Le Testament d'Orphée" (1950). La biographie de Cocteau, sa démarche poétique et artistique, est éclairée par chaque extrait de film, mais aussi par les commentaires de Cocteau lui-même (nombreuses interviews en voix off). Vincent Rémy.

Les Années 20 ou le temps de l'illusion

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 25 minutes • Couleur

Actualités ou cinéma de fiction : les images des années 20 se caractérisent toutes par une même fuite du réel. "On danse beaucoup, dans la vie comme dans les films", constate Claude-Jean Philippe qui ne distingue pas les vrais danseurs du 14 juillet des figurants de Cavalcanti. Il faut attendre L'Argent de Marcel L'Herbier, d'après Zola, pour voir le cinéma français "à l'heure de son temps".

Les Années 20 - De l'impressionnisme au cinéma pur

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 24 minutes • Couleur

Le cinéma doit beaucoup à ce laboratoire expérimental que fut l'avant-garde française entre 1919 et 1924. À partir de ce constat d'Henri Langlois, Claude-Jean Philippe montre que ces cinéastes (Louis Delluc, Marcel L'Herbier) accusaient leur différence, à la manière du groupe impressionniste. En revanche, à la fin des années 20, tous rêvent d'un "cinéma pur".

Abel Gance, le romantique des années 30

    Claude-Jean Philippe • France • 1978 • 26 minutes • Couleur

Tournant à un rythme effréné (plus d'un film par an) de médiocres adaptations littéraires, Abel Gance, dans les années 30, est contraint de renier son génie. "La Fin du monde", film au lyrisme cosmique, est un échec commercial. Incompris, solitaire, Gance s'identifie à celui qui lui inspire un ultime chef-d'œuvre : "Un grand amour de Beethoven" (1936). Vincent Rémy.

Naissance du cinéma parlant : ou le rendez-vous du son avec l'image

    Claude-Jean Philippe • France • 1977 • 25 minutes • Couleur et Noir & Blanc

De "Sous les toits de Paris" de René Clair à "On purge bébé" et "La chienne" de Jean Renoir, d'"Angèle et Jofroi" de Marcel Pagnol à "Pasteur" et au "Roman d'un tricheur" de Sacha Guitry, la naissance du cinéma parlant en France se caractérise par l'avènement d'une parole (et de ses accents) et la subordination de la mise en scène à cette parole (Marcel Pagnol réglant le jeu de ses acteurs depuis le camion de son). "D'un côté, les déclarations de Renoir et surtout de Chaplin contre le cinéma parlant ...

Méliès ou le génie de la surprise

    Claude-Jean Philippe • France • 1977 • 28 minutes • Couleur et Noir & Blanc

Fidèle à sa méthode, Claude-Jean Philippe construit cette biographie à partir d'extraits de films. Dans la frénésie créatrice du "Voyage à travers l'impossible", il voit un document précieux sur les méthodes de Georges Méliès : son délire, sa science des trucages, au théâtre Robert Houdin puis dans son studio de Montreuil, reposait sur le dessin. (Vincent Rémy.)

Lumière et le Cinématographe

    Claude-Jean Philippe • France • 1977 • 28 minutes • 35 mm • Couleur et Noir & Blanc

L'Encyclopédie audiovisuelle du cinéma, réalisée pour la télévision, retrace en quarante émissions l'histoire du cinéma français de sa naissance au début des années 60. Claude-Jean Philippe brosse une biographie des frères Lumière, mais aussi la saga d'une famille de la bourgeoisie lyonnaise et un tableau du monde industriel et scientifique de la fin du XIXe siècle. De la première projection du cinématographe au Grand Café, boulevard des Capucines (avec un spectateur de choix : Georges Méliès) ...

Jean Vigo ou la fièvre de l'instant

    Claude-Jean Philippe • France • 1977 • 24 minutes • Couleur et Noir & Blanc

Biographie de Jean Vigo à partir de photos de famille, de la lecture d'extraits de son journal d'enfant, et de photos et séquences de "À propos de Nice", de "Zéro de conduite", de "L'Atalante", faisant un parallèle entre l'esprit libertaire de ses films et la révolte anarchiste de son père, Miguel de Almereyda.

Jean Renoir, la tendresse et le déchirement

    Claude-Jean Philippe • France • 1977 • 28 minutes • Couleur

"Claude-Jean Philippe partage avec Renoir le goût du paradoxe : s'il s'attache aux personnages des films de la maturité (de La Chienne à La Grande Illusion), c'est parce qu'ils sont pathétiques et burlesques, bouleversants et ridicules. De ces contradictions, Renoir ne s'exclut pas : sa complicité avec ses personnages et la condition humaine en général le pousse à apparaître dans ses films." (Vincent Rémy)