Carl Theodor Dreyer
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- Montage
- Réalisation
Carl Theodor Dreyer est né le 3 février 1889 à Copenhague. Il est mort dans cette même ville le 20 mars 1968.
En 1909, Carl Theodor Dreyer commence à écrire des critiques de théâtre. Deux ans plus tard, il devient journaliste au Berlingske Tidende, le plus grand quotidien de Copenhague. En 1912, il écrit son premier scénario. De 1913 à 1918, il est conseiller au service des scénarios de la Nordisk Films Kompagni, où il travaille en tant que monteur et rédige des cartons pour de nombreux films, ainsi que de nombreux scénarios.
Carl Theodor Dreyer s'impose dès son premier film, Le Président (1920). Il imprègne son œuvre de l'image de la femme et exprime un certain goût pour les parias. Ses films suivants développent un penchant pour le fantastique et un esprit réactionnaire. Blade af Satans Bog (Pages arrachées du livre de Satan, 1919-1920), découpé en quatre épisodes liés par la figure de Satan, s'attaque particulièrement à la Révolution française et au bolchevisme.
En 1925, Carl Theodor Dreyer fait preuve d'une certaine maîtrise du détail dans Du Skal aere din hustru (Le Maître du logis), où les personnages s'inscrivent harmonieusement dans le décor et le cadre. Il confère une dimension spirituelle à La Passion de Jeanne d'Arc (1928) et atteint là la perfection de son art : dépouillée et insolite, la mise en scène sublime le drame humain de l'héroïne. Soucieux de filmer la réalité pour en tirer toute la poésie, le cinéaste use de gros plans sur les visages, à l'affût de l'esprit qui se dégage des choses et des êtres.
Après la Seconde Guerre mondiale, Carl Theodor Dreyer a dirigé un grand cinéma à Copenhague.
Dans Vampyr (L'Étrange Aventure de David Gray, 1932), Jour de colère (Vredens dag, 1943) et Ordet (La Parole, 1954), il poursuit sa quête du surnaturel, mettant en scène le combat entre l'ombre et la lumière et asservissant ses personnages à des forces maléfiques. Dans Ordet cependant, un miracle apporte un message d'espoir.
(Source : Ciné-Ressources)