Souleymane Cissé

  • Écriture
  •  
  • Image
  •  
  • Réalisation
  •  

Dès l'âge de 7 ans, Souleymane Cissé commence à s'intéresser au cinéma. Après des études secondaires à Dakar, il revient au Mali en 1960, au moment où le pays prend son indépendance. C’est alors que survient pour lui la révélation, à l’occasion de la projection d’un documentaire sur l’arrestation de Lumumba : il fera du cinéma. Il décroche une bourse et part à Moscou, où il sera projectionniste, puis cinéaste. En 1970, il est engagé comme caméraman par le ministère de l’Information malien. Deux ans plus tard, il réalise Cinq jours d’une vie, primé au Festival de Carthage. La sortie de son premier long métrage, Den Muso (La Fille), mené à bien grâce à la coopération française, relate l’histoire d’une jeune fille muette, violée puis rejetée par sa famille ; il est interdit au Mali et vaudra à Souleymane Cissé d’être emprisonné.

Mais c’est Yeelen (La Lumière), prix du Jury à Cannes en 1987, qui le révélera au grand public. Il réalise en 1995 Waati (Le Temps) qui appréhende les traces profondes de l’apartheid et du racisme et Min Yé (Dis-moi qui tu es) en 2009, qui reflète les contradictions d’une bourgeoisie malienne en quête de sens.

Souleymane Cissé réalise en 2013 le documentaire O.Sembène, en hommage à son ami disparu.

Cinéaste engagé, Souleymane Cissé est également président de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO), dont il est en partie à l’origine. Son travail lui a permis d’être élevé au rang de Commandeur de l’Ordre National du Mali, Commandeur des Arts et des Lettres de France.

Son film O Ka (Notre Maison) est présenté en sélection offiielle au 68ème Festival de Cannes 2015.

(Source : ARP)