Jia Zhang-ke

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Jia Zhang-ke, parfois écrit Zhangke, né le 24 mai 1970 à Fenyang dans la province du Shanxi, est un cinéaste chinois.

Après des cours de peinture et l'écriture d'un roman en 1991, il se tourne vers le cinéma. Bouleversé par La Terre jaune de Chen Kaige, il entre au département littéraire de l'Académie du film de Pékin et étudie la théorie du cinéma.

En 1995, il fonde The Young Experimental Film group avec lequel il tourne son premier film, Xiao Shan rentre à la maison [...].

Diplômé en 1997 de l’Académie du film de Pékin, Jia Zhang-ke retourne à Fenyang, sa ville natale située dans la province du Shanxi, pour y réaliser son premier long métrage, Xiao-wu artisan pickpocket (1997). Conçu avec peu de moyens et sans autorisation, ce film est interdit de diffusion sur le territoire chinois. Il en sera de même pour ses trois créations suivantes.

Il continue donc à réaliser des films hors du circuit traditionnel, notamment avec Platform (Montgolfière d'or du Festival des 3 Continents de Nantes), qui raconte une période importante de son enfance, en utilisant, à nouveau, des acteurs amateurs. En 2002, il concourt en compétition officielle au Festival de Cannes avec Plaisirs inconnus.

Son mélodrame The World (2004) est le premier de ses films à sortir dans les salles chinoises. Il met en scène sa femme, l’actrice Zhao Tao, figurant à l’affiche de tous ses films de fiction depuis 2000.

En 2006, Jia Zhang-ke présente Still Life lors de la 63e Mostra de Venise, long métrage qui obtient le Lion d'Or. Il réalise aussi Dong, un documentaire autour de la construction du barrage des Trois Gorges à travers les peintures de son ami, le peintre Liu Xiaodong, puis Useless (2007) qui explore l’industrie textile en Chine, et 24 City (2008) qui s’intéresse à la disparition des cités ouvrières et la modernisation du pays. Il retrace ensuite l’histoire de Shanghai dans I Wish I Knew (2010) et donne la parole à trois écrivains chinois sur l’évolution de leur pays dans Swimming Out Till the Sea Turns Blue (2020).

L’ensemble de sa carrière est régulièrement saluée par de grands festivals à l’instar de Locarno qui lui décerne son Léopard d’honneur en 2010, de la Quinzaine des réalisateurs de Cannes qui lui offre le Carrosse d’or en 2015, et de Visions du Réel qui lui attribue le titre de Maître du Réel en 2024.

Parallèlement à sa pratique de réalisateur, Jia Zhang-ke contribue également à la production cinématographique chinoise. Mr. Tree (2011), Dead Pigs (2018), The Best Is Yet to Come (2020), The Calming (2020) et White Building (2021) figurent parmi les nombreux titres qu’il a (co)produit. En 2017, il fonde avec l’historien du cinéma et directeur de festival Marco Müller le Pingyao Crouching Tiger Film Festival (PYIFF) qui se consacre à la promotion des jeunes cinéastes chinois.

(Source : Ciné-club de Caen & Visions du Réel. Notice biographique mise à jour en janvier 2024)


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+ Consulter l'ouvrage Dits et Écrits d'un cinéaste chinois

+ Consulter l'ouvrage Le Cinéma de Jia Zhang-ke - No future (made) in China

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