Ai Weiwei
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"La tradition et la mémoire sont des moyens d’expression permettant de comprendre nos résistances et nos limites." Ai Weiwei
Ai Weiwei est né en 1957 à Beijing.
Il est aujourd’hui l’un des plus importants artistes conceptuels, photographe, commissaire d’exposition, blogger prolifique et architecte chinois, dont la réputation ne cesse de croître depuis qu’il a participé, avec les architectes suisses Herzog et de Meuron, à la conception du Stade National, "Le Nid d’oiseau", pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008.
Souvent appelé le parrain de l’avant-garde chinoise, Ai Weiwei occupe une place majeure dans le paysage culturel chinois. Son ascendance est aussi légendaire que sa carrière : son père, le célèbre poète Ai Qing, est dénoncé pendant la Révolution Culturelle et exilé dans la province du Xinjiang. C’est là que Weiwei grandit.
Ai Weiwei étudie le cinéma à la Beijing Film Academy avec les célèbres réalisateurs chinois Chen Kaige et Zhang Yimou. Pilier du premier mouvement d’avant-garde chinois et souvent appelé "l’Andy Warhol" de Chine, il s’est investi, fin des années 70, dans différents groupes d’art et de littérature ("Stars" & "Today") réprimés par le gouvernement.
En 1981, Ai Weiwei quitte la Chine pour les États-Unis où il étudie en Pennsylvanie, à Berkeley et à la Parsons School of Design à New York. En 1993, il rentre en Chine. En 1994, il publie, avec le commissaire indépendant et critique d’art Feng Boyi, le Black Cover Book, un traité sur l’art moderne défendant aussi ses idées politiques. Ai Weiwei persévère dans ce genre d’ouvrage en publiant le White Cover Book en 1995 et le Grey Cover Book en 1997. Il fonde, à la fin des années 90 à Pékin, "The China Art Archives and Warehouse", une association qui a pour mission de défendre l’art moderne chinois et une nouvelle génération d’artistes qui montent.
En 1999, Ai Weiwei ouvre son propre studio à Pékin : Fake Design. En 2000, avec Feng Boyi, il organise à Shanghai la première biennale indépendante au titre évocateur "Fuck Off" qui regroupe ses propres œuvres et installations ainsi que celles d’autres artistes chinois. En 2003, Ai Weiwei entame sa collaboration avec Herzog et de Meuron et fonde en 2007 "The Modern Chinese Art Foundation". En 2008, The Chinese Contemporary Art Awards lui remet un prix couronnant l’ensemble de sa carrière.
Ai Weiwei expose dans les endroits les plus prestigieux : le Museum of Modern Art à San Francisco, la Documenta de Kassel (où il invite 1001 chinois et créé une installation réalisée avec 1001 portes & fenêtres de maisons détruites de la dynastie Ming et Qing), la Biennale de Venise, le Hara Museum of Contemporary Art à Tokyo, la Haus der Kunst à Munich avec l’exposition "So Sorry", et différentes galeries à New York et dans le monde.
Par ailleurs, Ai Weiwei mène un combat acharné pour la défense des victimes du tremblement de terre du Sichuan. De manière générale, via son blog ou Twitter, il s’exprime avec engagement sur des sujets comme la liberté, le mensonge, la mémoire... Sur Internet, il est souvent surnommé "Ai Weilai", un jeu de mots qui signifie littéralement "celui qui aime l'avenir".
Le travail d'Ai Weiwei est tour à tour malicieux, destructeur et profond. Il emprunte souvent des formes à la culture classique chinoise et à l’environnement populaire occidental, imitant le vocabulaire visuel à travers des systèmes de logique qui tout à la fois en dénient et en rappellent le contexte original et en utilisent les valeurs dans un contexte actuel. Ai est entouré en permanence d’artistes et de diverses autres personnes. Son engagement récent dans la construction du stade olympique et dans un projet de construction immobilière à Ordos, en Mongolie intérieure, lui assure une place de choix dans le paysage artistique chinois.
"La vérité est l’acceptation de la prétendue réalité." Ai Weiwei
(Source : Moreeuw.com)
+ Consulter l'ouvrage 1000 ans de joies et de peines de Ai Weiwei
+ Écouter l'émission Ai Weiwei : artiste ou activiste ? sur France Culture, 7/04/2022