Entre ici et là-bas

Documentaire
    Réalisé par Céline Thiou • Écrit par Céline Thiou
    France • 2004 • 51 minutes • DV • Couleur
  • N° ISAN :
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Résumé

Un foyer d'hommes, à l'instigation du patronat sarthois est construit en 1965, en périphérie de la ville du Mans, un foyer d'hommes qui héberge la nouvelle main d'œuvre immigrée. 300 lits où s'entasseront jusqu'à 350 hommes avant la crise des années 70.
En 2003, le foyer est devenu la résidence sociale Nelson Mandela, financée par les pouvoirs publics et dotée d'un nouveau bâtiment. Elle accueille en priorité des hommes majeurs de nationalité ou d'origine étrangère. Ceux qui restent entre ici et là-bas.
Pour certains, le foyer n'est qu'un lieu de transit. D'autres, et c'est à ceux-là que nous nous attacherons, y demeurent depuis de longues années et craignent d'y mourir un jour. Le plus souvent, ils sont toujours en contact étroit avec leur famille restée au pays où ils retournent au moins une fois l'an. En France : le travail, là-bas : la famille.
Ils viennent d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, du Sénégal (majoritairement du continent africain) mais aussi d'Arménie, de Nouvelle-Calédonie... Parmi les résidents et de plus en plus nombreux, des hommes âgés, aujourd'hui au chômage ou à la retraite. Certains sont arrivés en France à 18 ou 20 ans sans intention d'y rester, ils n'ont pas fait venir leur famille et le provisoire est devenu leur vie.
Une fois à la retraite, la plupart des hommes ne rentrent pas chez eux et continuent à vivre au rythme d'un retour annuel au pays. Les histoires d'Elouch, d'Edouard, de Mohammadine et de tous les hommes du foyer qui connaissent cette situation révèlent que l'on ne défroisse pas un pli pris une vie durant.
Alors, même libérés des contraintes du travail, ils continuent à vivre entre ici et là-bas, dans un espace qui n'est ni ici, ni là-bas, et pourtant fait des deux.

A foster has been built in 1965 in the suburbs of Le Mans (France). This was made by the local employers in order to provide accommodation for the emigrated workers. There are three hundreds beds where three hundred fifty men are allowed to sleep until the crisis of the seventies.
In 2003, the foster has become the social residence Nelson Mandela, the new building is financed with public funds. This residence is a. place for the immigrated workers adults. It is a place for those who stay between here and there.
For some of them, the foster is only a transit place. For some other, the one we're interested in will stay for some long years and even fear to die there. Most of they still have real contacts with their families remained in their native country where they go at least one time per year. In France, they have their work and in their country the family.
They are from Algeria, Tunisia, Morocco and Senegal (mostly from the African continent) but also from Armenia, New Caledonia... Among the residents and more and more numerous, some old men who are out of work or in retirement. Some of them arrived in France when they were eighteen or twenty with no intention to stay there, their families at home. Temporary became their life.
After their retirement most of the men don't back to their native country and keep on going back there once a year. The stories from Elouch, Edward, Mohammadine and the other men who live this situation show that it's difficult to change the habits taken during a life.
Even free from the work obligations they continue living between here and there, in a space that is neither here or there and yet made of both.

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