Ni vieux, ni traîtres

"Mon adolescence a rencontré Mai 68, j’en ai retenu que le mal de vivre pouvait avoir des causes sociales et qu’une certaine forme de bonheur pouvait s’inventer collectivement. Une multitude d’organisations devaient naître de cette révolution manquée, mais les libertaires, plus que d’autres, m’ont semblé les plus proches des journées de Mai, paradoxalement les plus lucides dans leur critique du monde et les plus prompts à rêver un paradis terrestre." Ainsi s’exprime Georges Minangoy, journaliste qui, aux côtés de son ami Pierre Carles, réalisateur, part à la recherche de ces "anarchistes" qui, du côté de Toulouse, Montpellier ou Barcelone, mirent en conformité leurs convictions et leurs actes. Ceux qui, les armes à la main et dans la clandestinité, luttèrent avec leurs camarades catalans contre l’Espagne franquiste.