maison est noire [Khâne siaâh ast]
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Réalisé par Forough Farrokhzad • Écrit par Forough Farrokhzad
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Iran • 1962 • 21 minutes • 35 mm • Noir & Blanc
- Réalisation :
Forough Farrokhzad - Écriture :
Forough Farrokhzad - Image :
Soleyman Minasian - Son :
Mahmud Hangval, Samad Pourkamali - Montage :
Forough Farrokhzad - Voix off :
Forough Farrokhzad, Ebrahim Golestan
- Production (structure) :
Ebrahim Golestan, Studio Golestan - Ayant droit :
Ebrahim Golestan, Studio Golestan
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Ce monde est plein de laideur. Il y en aurait encore davantage si l’homme en détournait les yeux. Vous allez voir sur cet écran une image de la laideur, un portrait de la souffrance, qu’il serait injuste d’ignorer. Par respect pour l’homme, nous devons lutter contre cette laideur, alléger cette souffrance. C’est cet espoir qui a inspiré ce film."
Documentaire de commande pour une association caritative, Forough Farrokhzad filme, avec dignité et sans le moindre sentimentalisme, le quotidien de ceux qui vivent enfermés dans la léproserie de Baba Baghi, près de Tabriz. Ce film marque une rupture profonde dans l’histoire du cinéma iranien.
""Noire, brusque, brûlante. Ces mots vagues font d’elle un portrait si précis que tu la reconnaîtras entre mille.” Le 13 février à 16h30, Forough Farrokhzad est morte dans un accident d’auto à Téhéran. C’était un des plus grands poètes persans contemporains, c’était aussi une cinéaste. Elle avait réalisé La maison est noire, un court métrage sur les lépreux, Grand Prix à Oberhausen, et à part cela pratiquement inconnu en Europe, et qui est un chef-d’œuvre. Elle avait 33 ans. Elle était faite à parts égales de magie et d’énergie, c’était la reine de Saba décrite par Stendhal. C’était surtout le courage. Elle ne se cherchait ni alibis, ni cautions, elle connaissait l’horreur du monde aussi bien que les professionnels du désespoir, elle ressentait la nécessité de la lutte aussi bien que les professionnels de la justice."
(Chris Marker, Cinéma 67, 1967)
This documentary short, the only film made by Iranian poet Forough Farrokhzad (1935-1967), is one of the very first film essays and qualifies as a precursor to the Iranian New Wave. The House Is Black captures life in the Baba Baghi leper colony, a small village where the inhabitants live from day to day. They go to the market, eat, knit, smoke and play board games. Meanwhile, the children go to school. Some of them are visibly affected by the disease while others look healthy—for now, at least. Farrokhzad’s voice-over provides the images with poetic commentary in which she mixes texts from the Bible and the Koran with her own poetry. A succession of attentive black-and-white shots endows the deformities with their own beauty and melds together daily moments of pain, despair, warmth and joy into a profoundly human document. Farrokhzad’s goal was "to wipe out this ugliness and to relieve the victims."
À propos du film
Sélections et distinctions
- 2020 • Cinéma du réel • Paris (France) • Séance spéciale
- 1963 • Internationale Kurzfilmtage Oberhausen • Oberhausen (Allemagne) • Grand Prix du film documentaire
Comment avoir accès au film ?
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Édition DVD
- Il n'existe pas d'édition DVD à notre connaissance
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Accès VOD
- Il n'existe pas d'accès en VOD à notre connaissance
- Diffusion non commerciale / Consultation