Les Tenaces

Documentaire
    Réalisé par Karin Anska • Écrit par Karin Anska
    France • 2004 • 59 minutes • Beta digital • Couleur
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0001-757E-0000-H-0000-0000-N
Résumé

À travers les deux histoires fortes de Véronique et d'Yves, ce documentaire met en perspective la lutte quotidienne et obstinée que mènent aujourd'hui, en France, plus de 1,7 millions de travailleurs pauvres pour sortir de la spirale de la précarité et souligne le combat tenace de Dynamic Emploi, association d'insertion et d'accompagnement social à Lens. Véronique, 42 ans et Yves, 45 ans, sont des travailleurs pauvres. Non, pas des chômeurs, des travailleurs pauvres. Ils ne sont pas des assistés, ils ne vivent pas aux crochets de la société, ils ont le "sens de l'effort" et adhèrent à la "valeur travail", si souvent évoqués par le gouvernement. Ce sont d'honnêtes travailleurs.
Pourtant, malgré leur emploi, ils connaissent tous deux une grande précarité. Véronique, en vivant seule avec quatre enfants et moins de 552 euros par mois. Yves, sans pouvoir s'offrir de toit bien qu'il gagne le SMIC.
La faute à pas de chance ? Non, une réalité dont on parle peu ou mal. Car aujourd'hui, il ne suffit plus d'être RMIste pour être pauvre, il ne suffit plus d'être vieux et abandonné par sa famille, il ne suffit plus d'être étranger avec ou sans papiers, il ne suffit plus d'être jeune et désœuvré, marginal, alcoolique, malade. Il suffit juste de travailler. Pour preuve, un salarié sur dix en France connaît la précarité. Et sur dix SDF qui dorment chaque soir dans la rue, trois ont un emploi.

Using the moving examples of Veronique and Yves, this documentary contextualizes the unending daily struggle of more than 1.7 million poor workers in France to escape the spiral of precariousness. It highlights the tenacious combat waged by Dynamic Emploi, an social insertion association in Lens. Veronique is 41 and Yves is 45. Both are poor workers. No, not jobless, poor workers. They are not people receiving handouts. They do not live off society. They know the "meaning of effort" and believe in the "work values" so often evoked by the government. They are honest workers. But despite their jobs, they both experience live precariously. Veronique is raising her four children alone on 552 euros a month. Yves cannot even afford to have a roof over his head even if he earns the minimum wage. Blame it on bad luck? No, on a reality that we don't much hear of.
Today, you don't have to be living on a minimum guaranteed income to be poor. You don't have to be old and abandoned by one's family, you don't have to be a stranger with or without papers, you don't have to be young and idle, marginal, alcoholic and ill. You just have to work. As proof of this, one wage-earner out of 10 in France lives in precariousness. And three out of every 10 homeless people who sleep every night in the street have jobs.

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Sélections et distinctions
  • 2005 • Traces de Vies • Clermont-Ferrand (France) • Prix de la Création
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