Des heures lentes

oris est réfugié politique tchécoslovaque, arrivé à Marseille après la fermeture du rideau de fer. Il était photographe de presse et a dû fuir son pays. Il termine ses jours à la maison de retraite de Montolivet, coupé de ses racines et véritablement seul au monde. Nati, une jeune femme d'une quarantaine d'années, bénévole de l'association “Les Petits Frères des pauvres” lui rend visite chaque semaine depuis trois ans. Lucien, un ancien commis forain de 75 ans, vivait une période de grave déprime lorsqu'il a été secouru par les bénévoles de l'association. Ils l'ont fait hospitaliser, puis lui ont trouvé un nouveau logement. Ali, comorien arrivé en France depuis peu, est le bénévole qui suit Lucien. Pour lui, c'est l'occasion de reproduire quelque chose de sa culture, de ne pas perdre le contact avec les valeurs qui façonnent son identité. Thérèse est aveugle depuis l'âge de quinze mois. Elle est sicilienne, née en Tunisie où elle a vécu toute sa vie. Henri, son bénévole, est à l'écoute de sa souffrance et de ses besoins. Il est très ému devant la dignité et le courage de cette femme. Le film raconte l'histoire de ces gens oubliés. Il est un regard chaleureux, une oreille attentive, prête à recueillir un témoignage, à transmettre une parole